Raymond Domenech : les racailles et les bisounours chez les Bleus
Dans son livre, intitulé « Tout seul », Raymond Domenech publie ses souvenirs en tant qu’entraineur de l’équipe de France de football de 2004 à 2010. Son éclairage confirme une réalité : le football français de haut niveau a été pris en otage par de véritables racailles, depuis le début des années 2000. Raymond Domenech raconte ses déboires avec différents joueurs en bleu. Karim Benzéma qui a dès 2008 « la morgue d’un grand joueur sans en être encore un ». A l’image aussi de Nicolas Anelka, « maugréant des insultes ». Ou encore ,Samir Nasri symbolisant « cette dérive des joueurs ne pensant qu’à leur gueule ».
Ce problème comportemental débouchera sur la mutinerie de Kenysna du 20 juin 2010 en Afrique du Sud, menée par Patrice Evra, Thierry Henry, William Gallas, etc., après le renvoi de Nicolas Anelka de l’équipe de France quelques jours avant. Certains joueurs ne sont pas d’accord avec l’attitude de ces caïds, mais préfèrent les suivre comme des moutons. Raymond Domenech raconte ainsi cette anecdote avec Marc Planus : « J’ai trouvé Marc Planus en larmes. “Coach, je suis désolé pour ce qu’on a fait. Mais un jour, je raconterai tout.” Je lui ai répondu: “T’es gentil mais c’est trop tard.”».
L’ex-coach revient aussi sur les tensions entre Franck Ribéry et Yoann Gourcuff, trop tendre pour se rebeller. L’épisode se passe avant le premier match du Mondial 2010, contre l’Uruguay. « Je dis à Gourcuff: ‘’Je t’ai donné les clés, à toi de jouer!’’. Le pire à ce moment précis est le regard de Franck Ribéry : J’ai vu dans ses yeux la haine, le mépris ou la jalousie. Il ne l’aime pas c’est certain », se souvient Raymond Domenech. Autre souvenir, avant une rencontre contre le Mexique : « Quand Ribéry et d’autres avaient tué la séance parce que Gourcuff se trouvait dans leur équipe : Gourcuff n’a rien vu, il a subi et je me suis dit qu’il restait dans son monde des bisounours ».
Depuis 2010, Laurent Blanc et Didier Deschamps ont succédé à Raymond Domenech. Mais les scandales continuent chez les Bleus. Le mal est toujours à l’œuvre.
Éditions Flammarion/19,99€
Image à la une Raymond Domenech | Photo REUTERS/Charles Platiau
source/Novopressinfo