Parisiennes de Zoé Kovacs

J’ai découvert ce blog par hasard à vous de voir, burlesque, de second degré mais aussi de ce je ne sais quoi de plus sérieux.Bref des Parisiennes complétement Déjantées !

Adepte du diptyque, Zoé Kovacs aime confronter le portrait, l’architectural, le végétal, les éléments, l’instant volé et les sentiments pérennes. Elle dose l’équilibre, assemble les couleurs comme les parfums des boules de glace que l’on achète en bord de mer, oppose les styles pour réaliser des associations d’images qui s’entrechoquent autant qu’elles se nourrissent.

Zoé ne pense comme personne, pourtant son travail parle à tout le monde.

Vous respirez, elle photographie.

Pile poil quarante ans après le manifeste de 343, le mal-nommé sexe faible ne se bat plus pour ses droits fondamentaux, il se bat pour ses droits sociaux. S’intégrer dans une société, c’est avant tout la faire bouger. C’est précisément la mission que se sont données une bonne trentaine de filles, de femmes, de gonzesses, de meufs, de nanas, de poulettes. Elles ont entre 25 et 35 ans. Elles sont créatives, entrepreneuses, indépendantes, ambitieuses. Elles font trembler Paris. Elles sont Toutes Déconn’. Zoe Kovacs, la photographe pourrait appartenir à ces Trente Fantastiques. Elle a préféré les documenter.

Parisiennes : Toutes Déconn’ est le fruit de leur collaboration : une série de trente photographies des guerrières urbaines qui n’en font qu’à leurs têtes dans les rues de Paris.

Chaque image est réalisée en lumière naturelle et est savamment pensée afin de faire converger l’univers de leur instigatrice et celui des modèles.

L’exposition Parisiennes : Toutes Déconn’ est un hommage aux jeunes femmes de 2011, celles qui malgré cette double peine s’investissent à corps perdu dans les projets qui les passionnent. La passion, Zoé l’a récréée à chaque rencontre, l’essence même du shooting sauvage et sans autorisation étant de se battre pour chaque cliché avec les divers services d’ordre, du plus officiel (la police) au plus discutable (les gardiennes d’immeubles ou les grands-mères du voisinage). Lorsque les Parisiennes investissent l’espace public, le cocktail est explosif et le résultat sans compromis : un petit jeu de « cap’ ou pas cap’ » tantôt graphique, tantôt vaporeux, illustré par des photographies à l’imagination barrée et à l’esthétique flamboyante.