Dur, dur d’être policier quand on est alcoolique et que l’on veut être en même temps un bon père de famille. Cody Hoyt va en faire l’amère expérience avec son divorce. Comme d’autres avant lui, il rejoint les Alcooliques anonymes pour essayer de se détacher de cette addiction. Il se lie d’amitié avec son référant qui va être toujours prêt de lui dès qu’il s’agit de soutien psychologique.
Le problème, c’est que Cody vient de parents soiffards et que finalement, l’alcool fait partie de ses gènes. Quand son parrain est retrouvé mort dans l’incendie de sa maison, l’inspecteur refuse de croire qu’il s’agit d’un accident et encore moins d’un suicide.
La bouteille de whisky posée près du cadavre lui évoque le coup monté. Très vite il échafaude une théorie avec l’aide de son collègue Larry. En recoupant plusieurs fichiers où des faits similaires se sont produits, il semblerait bien que le principal suspect fasse partie d’une expédition dans le parc de Yellowstone.
Il se trouve aussi que son fils, accompagné par le nouveau mec de son ex, compte parmi les randonneurs. Tout change pour Cody à partir de ce moment-là. Il doit absolument rejoindre la petite troupe. Comme l’auteur semble bien connaître ce genre de loisir pour gens aisés, les personnages ne pouvaient pas être mieux décrits comme représentants de la société américaine avec, par exemple, deux gamines infernales qui n’en croient pas leurs oreilles quand elles apprennent que dans le parc, il n’existe pas d’antennes relais pour les téléphones portables.
Il y a aussi une sexagénaire cougar, trois traders de Wall Street et une quadragénaire aussi appétissante que diabolique. L’expédition est dirigée par Jed, un roublard retors et Dakota, une belle plante de la campagne experte en canassons. Pendant que Cody est à leur recherche, c’est un, puis deux participants qui disparaissent.
Comme l’histoire se déroule dans le plus beau parc naturel des États-Unis, l’auteur en profite pour nous servir de guide en expliquant, par exemple, que dans le Yellowstone, il y a des ours, des loups, des geysers, des marmites de boues, des sources d’eau chaude et des fumerolles. Heureusement, tout se termine bien et C.J. Box a écrit un super bon polar, une vraie pépite de l’année 2013.
Du polar grand cru classé DDDDD
544 pages, Seuil, 22,50 €
Format 14 X 22,5. Broché
Dominique LE FUR
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