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LIRE – LA VIERGE FOLLE De Frédérique Volot

Le récit se situe en 1861 à l’époque où Napoléon III était aux manettes et le baron Haussmann avait les coudées franches pour tout casser et tracer des grandes avenues rectilignes. En agissant ainsi il a détruit des vieux quartiers où vivait une population pauvre, ce qui a eu pour conséquence de déplacer la misère et l’insalubrité et de dresser à la place de magnifiques immeubles destinés à une nouvelle bourgeoisie triomphante après cette révolution des Sans-culottes.

C’est dans ce contexte qu’Achille Bonnefond, aristocrate à l’abri du besoin, grand séducteur et détective fameux, se voit confier par le ministre une affaire bien mystérieuse. Le cadavre d’une défigurée au vitriol vient d’être retrouvée et rien ne permet de l’identifier si ce n’est son appartenance au petit peuple qui vit tout en bas de l’échelle sociale.

Notre enquêteur entre deux conquêtes se met à l’ouvrage et convoque son adjoint ainsi que son meilleur indicateur, Trompe La Mort, un chiffonnier très crasseux mais qui va révéler un cœur gros comme ça. L’auteur nous décrit aussi les mœurs et les modes de vie de l’époque, tout en maintenant le suspense avec une langue française extrêmement fleurie.

Frédérique Volot réussit avec cette Vierge Folle un savoureux cocktail dans lequel il ne manque aucun ingrédient et qui se déguste comme un vieux Bordeaux. Elle fait partie de cette nouvelle génération d’auteurs de polars qui a déjà atteint le niveau de certaines célébrités promues stars un peu rapidement. Une auteur à suivre et un roman original et passionnant.

 

Un polar historico-romanesque ♣♣♣♣

 

336 pages, Presses de la Cité, Collection Terre de France, 19,50 €

 

Dominique LE FUR

2 Commentaires

  • Merci Dominique pour cette belle critique qui me fait chaud au coeur et au moral. J’espère susciter autant d’enthousiasme auprès des lecteurs qui découvriront ce Paris du Second Empire que j’aime tant ! J’ai adoré mêler mes personnages aux personnages réels comme Persigny, la « femme en culotte », et les installer dans des lieux qui ont également existé comme le Café des Pieds-Humides, le Père-Lunettes ou le Château-Rouge. Enfin, amatrice de bon vin, votre référence au vieux bordeaux ne peut que me plaire !
    Merci à vous,
    Avec toute ma sympathie,
    Frédérique Volot

    • Frédérique

      Il faut aussi remercier Marie Jeanne qui sait « pousser » avec une grande habileté ses poulains. C’est plus facile de donner une recette de cuisine que celle pour réussir un bon polar. Vous avez trouvé les ingrédients. J’attends votre prochain roman, avec intérêt. J’aimerais le découvrir, cette fois, comme un bon riesling.

      Sympathiquement vôtre

      Dominique LE FUR / INFOS75.COM

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