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Si vous avez manqué la rentrée d’automne des expos, les vacances de Noël vous offrent une belle occasion de rattraper votre retard. Objectivement immanquables ou coups de cœur de la rédaction, nous avons choisi pour vous 12 expositions à voir en cette fin d’année, parfois en toute gratuité !
Les incontournables
Frida Kahlo, au-delà des apparences
Le Palais Galliera (16e) célèbre Frida Kahlo, artiste iconique du XXe siècle. Loin des clichés qui l’entourent, l’exposition propose d’entrer dans l’intimité de l’artiste. Plus de 200 objets provenant de la Casa Azul, la maison où Frida est née et a grandi, sont présentés : vêtements, correspondances, accessoires, cosmétiques, médicaments, prothèses médicales… La visite se prolonge avec une expo-capsule qui aborde l’influence de l’artiste sur la mode contemporaine, et la façon dont elle demeure une source d’inspiration pour les plus grandes créatrices.
Frida Kahlo, au-delà des apparences
Palais Galliera – musée de la Mode de la Ville de Paris – 10 avenue Pierre 1er de Serbie, Paris 16e
jusqu’au samedi 31 décembre 2022
Parisiennes citoyennes !
Le musée Carnavalet (Paris Centre) s’intéresse aux luttes pour l’émancipation des femmes, en se concentrant sur l’histoire des féminismes à Paris. Aux côtés de figures incontournables, d’Olympe de Gouges à Gisèle Halimi, une large place est faite aux Parisiennes plus anonymes : révolutionnaires, Communardes, suffragettes, pacifistes, résistantes, femmes politiques ou syndicalistes, militantes, travailleuses en grève, collectifs de femmes immigrées… De nombreuses œuvres rendront compte de la diversité de leurs combats et modes de revendications.
Parisiennes citoyennes ! Engagements pour l’émancipation des femmes (1789-2000)
Musée Carnavalet – Histoire de Paris– 16 rue des Francs-Bourgeois, Paris 3e
jusqu’au dimanche 29 janvier 2023
Edvard Munch, un poème de vie, d’amour et de mort
Le musée d’Orsay (7e) consacre une exposition au célèbre peintre norvégien Edvard Munch (1863-1944), dont l’œuvre dans son ampleur et sa complexité demeure pourtant en partie méconnue. Une centaine d’œuvres sont présentées, des peintures mais aussi des dessins, estampes ou encore blocs gravés, embrassant l’ensemble de la carrière de l’artiste. Elle invite à revoir dans sa globalité l’œuvre du peintre en suivant le fil d’une pensée picturale toujours inventive : une œuvre à la fois foncièrement cohérente, voire obsessionnelle, et en même temps constamment renouvelée.
Edvard Munch. Un poème de vie, d’amour et de mort
Musée d’Orsay – 1 Rue de la Légion d’Honneur, Paris 7e
Jusqu’au dimanche 22 janvier 2023
Füssli, entre rêve et fantastique
Des sujets shakespeariens aux représentations du rêve, du cauchemar et des apparitions, en passant par les illustrations mythologiques et bibliques, Füssli développe une esthétique qui oscille entre rêve et fantastique. Au musée Jacquemart-André (8e), découvrez l’œuvre saisissante de cet artiste rare dans les collections françaises, peintre très original qui développe une œuvre paradoxale, alimentée par une imagination où terreur et horreur se marient, à l’origine esthétique du romantisme noir…
Füssli, entre rêve et fantastique
Musée Jacquemart-André – 158 boulevard Haussmann, Paris 8e
Jusqu’au lundi 23 janvier 2023
Top secret, cinéma et espionnage
L’exposition « Top Secret » à la Cinémathèque (12e) explore les relations entre espionnage et cinéma, et rend compte de l’étendue et de la vitalité d’un sujet qui se déploie autant dans une histoire que dans une géographie mondiale. Résistant aux stéréotypes, l’expo déconstruit par ailleurs la représentation sexiste des espionnes. De Protéa, férue de Jiu-Jitsu et première espionne de l’histoire du cinéma (1913), à Mata Hari, fusillée pour intelligence avec l’ennemi allemand, le cinéma s’est intéressé, dès ses origines, aux figures de femmes agentes secrètes…
« Top secret », l’espionnage vu par le 7e art à la Cinémathèque
La Cinémathèque Française – 51 rue de Bercy, Paris 12e
Jusqu’au dimanche 21 mai 2023
Walter Sickert, peindre et transgresser
Le Petit Palais (8e) présente pour la première fois en France une grande rétrospective dédiée au peintre anglais Walter Sickert (1860-1942). Cet artiste résolument moderne, aux sujets énigmatiques et souvent déstabilisants, est peu présent dans les collections françaises. Sickert tisse pourtant des liens artistiques et amicaux avec de nombreux artistes français et importe en Angleterre une manière de peindre très influencée par ses séjours parisiens. Cette exposition est l’occasion de (re)découvrir cet artiste si singulier qui eut un impact décisif sur la peinture figurative anglaise.
Walter Sickert – Peindre et transgresser
Petit Palais – Musée des beaux-arts de la Ville de Paris – 2 avenue Winston-Churchill, Paris 8e
Jusqu’au dimanche 29 janvier 2023
Les gratuites
L’expo CAPITALE(S) met l’art urbain à l’honneur
Paris a joué un rôle essentiel dans l’émergence d’un mouvement trop souvent réduit à ses origines nord-américaines. Revenant sur son histoire tout en mettant en lumière les nouveaux artistes qui perpétuent sa vitalité dans l’espace public, la salle Saint-Jean de l’Hôtel de Ville accueille une grande exposition sur l’art urbain. Des œuvres de collections prestigieuses, des documents d’archives, des interventions in situ, des réalisations hors les murs viennent raconter une histoire parfois méconnue.
L’expo CAPITALE(S) met l’art urbain à l’honneur
Salle Saint-Jean de l’Hôtel de Ville de Paris – 5 rue de Lobau, Paris 4e
jusqu’au samedi 11 février 2023
Laure Albin Guillot, l’élégance du regard
Du nu masculin et féminin à la photographie publicitaire naissante, en passant par la photomicrographie, la nature morte, la mode et le portrait, Laure Albin Guillot (1879-1962) participa activement à la nouvelle photographie de l’entre-deux-guerres. La Galerie Roger-Viollet (6e) présente « L’élégance du regard », qui revient sur son œuvre immense, éclectique et cohérente, à travers une soixantaine de tirages contemporains.
Laure Albin Guillot, l’élégance du regard
Galerie Roger Viollet – 6 rue de Seine, Paris 6e
jusqu’au samedi 14 janvier 2023
Faut-il voyager pour être heureux ?
La Fondation EDF (7e) présente « Faut-il voyager pour être heureux ? », une exposition sur la thématique du voyage, illustrée par les œuvres de 32 artistes contemporains. Elle invite visiteurs et visiteuses à se questionner sur le voyage aujourd’hui, et aborde des sujets comme la mobilité à l’aune de la crise sanitaire, la préservation des écosystèmes, le changement climatique ou encore les migrations contraintes et l’exil. C’est aussi une invitation au plaisir et à l’émotion pour découvrir d’un autre œil l’univers du voyage.
FAUT-IL VOYAGER POUR ÊTRE HEUREUX ?
Fondation EDF – 6 rue Récamier, Paris 7e
Jusqu’au dimanche 29 janvier 2023
Derniers jours
Gérard Garouste
C’est une rétrospective d’envergure que le Centre Pompidou (Paris Centre) consacre à Gérard Garouste, l’un des plus importants peintres contemporains français. Aux côtés de 120 tableaux majeurs, souvent de très grand format, l’exposition donne également une place à l’installation, à la sculpture et à l’œuvre graphique. Elle permet de saisir toute la richesse du parcours inclassable de Garouste, dont la vie sous le signe de l’étude mais aussi de la folie, et l’œuvre énigmatique, se nourrissent l’une l’autre en un dialogue saisissant.
Black Indians de la Nouvelle-Orléans
Costumes éblouissants, rythmiques saccadées et joutes chantées : cette exposition rend hommage à l’extraordinaire créativité des Africains-Américains de Louisiane à travers les défilés de Black Indians. Au fil d’un parcours géographique et chronologique jalonné d’entretiens, de costumes contemporains et d’œuvres traditionnelles, le musée du Quai Branly (7e) révèle une culture singulière, construite par plus de trois siècles de résistance contre les assauts de la domination sociale et raciale.
Black Indians de la Nouvelle-Orléans au musée du Quai Branly
Musée du Quai Branly – 37 quai Branly, Paris 7e
jusqu’au dimanche 15 janvier 2023
Les Choses, une histoire de la nature morte
La représentation des choses, dont on retrouve des témoignages dès la Préhistoire, permet une formidable plongée dans l’histoire. Cette exposition au Louvre (Paris Centre) revisite un genre longtemps considéré comme mineur et dont l’intitulé en français n’est pas sans poser question : la nature morte. À la faveur de l’attachement que nous leur portons, c’est notre relation aux biens matériels qui est racontée. Des haches préhistoriques au ready-made de Duchamp en passant par Chardin et Manet, toute l’histoire de l’art est revisitée…
Les choses – Une histoire de la nature morte
Musée du Louvre– Rue de Rivoli, Paris 1e
jusqu’au lundi 23 janvier 2023