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LE PARADIS POUR DEMEURE De Pierre D’Ovidio

Avec toutes ces émissions de télé ayant pour thème l’amour est le champ, il fallait bien qu’un roman un peu décalé voie le jour. Le beau et rubicond paysan en tant qu’Apollon ignoré, voilà le filon de ces nullités abêtissantes qui ont déferlé sur toutes les chaînes européennes. Dans ce roman, le propos de l’auteur est quelque peu différent.

Bertrand monte à Paris avec sa 305 break pour aller voir les filles et voilà cette fois la, il se laisse attendrir par une jeune clocharde Marianne à qui il propose de venir prendre le bon air de la campagne. Elle a beau vivre dans la rue, l’idée ne lui déplait pas de quitter la dureté des trottoirs de la capitale. Un gros lourd avec une paumée à la dérive, la mayonnaise aurait pu prendre.

Quand ils arrivent tous les deux à Saint Marcel dans la Creuse, le couple commence par rendre visite à ses potes à lui. Une nouvelle conquête ça plait toujours aux demeurés qui n’ont jamais quitté leur trou. De là à penser qu’il n’y a que des gentils, c’est se mettre le doigt dans l’œil. Quand Gilles commence à provoquer la nouvelle, cette dernière ne laisse pas faire et pousse même un peu loin le bouchon. Bertrand n’avait pas prévu qu Marianne se défende ainsi d’autant que la polonaise qui était avec lui ces derniers temps ne posait pas de problème aussi au lit que la traite des vaches.

Serait-il tombé sur os ? L’amour à la ferme : quelle drôle d’idée car pour les femmes c’est plutôt l’esclavage et pas question d’être fatiguée quand l’homme a besoin de forniquer. Comme le lecteur le découvre ni l’un ni l’autre ne sont vraiment clairs. Ce roman fait partie de la collection Terres de France aux Presses de la Cité. On meurt aussi de façon bizarre dans la Creuse.

 

 

Un polar du terroir

 

244 pages, Presses de la Cité, 19,50 €

 

Dominique LE FUR

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