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Il est urgent de s’informer sur ceux qui nous informent…

 

« La caste médiatique construit l’actualité,
crée l’information, la forme et la déforme à son gré.
Les compte-rendus de la « Manif pour tous »
démontrent à l’envie ces désinformations »

 

 

Entretien avec Claude Chollet, président de l’Observatoire des Journalistes et de l’Information Médiatique (Ojim)

 

(propos recueillis par Fabrice Dutilleul).

 

 

Claude Chollet vous avez créé il y a six mois un Observatoire des Journalistes et de l’Information Médiatique (Ojim), dans quel but ?

Nous partons d’un constat, la caste médiatique construit l’actualité, crée l’information, la forme et la déforme à son gré. Les compte-rendus de la « Manif pour tous » démontrent à l’envie ces désinformations.

Cette caste est de plus en plus repliée sur elle-même, coupée des réalités et de son public. Un sondage en ligne sur notre site Ojim nous a appris que pour les internautes 89 % des journalistes sont déconnectés des réalités.

Les journalistes sont considérés à 86 % comme à gauche et très à gauche. Enfin les internautes considèrent à 60 % que le principal facteur qui nuit à l’indépendance des journalistes est leur conformisme idéologique. Il est donc urgent de « nous informer sur ceux qui nous informent. »

C’est une démarche vraiment civique, les citoyens revendiquent leur droit à la critique et à l’accès à l’information.

 

« Nous informer sur ceux qui nous informent », vaste programme, mais comment faites-vous ?

Vaste programme, mais il y a urgence ! Internet permet maintenant d’avoir une stratégie offensive, du faible au fort. Nous avons mis sur pied un site www.ojim.fr qui répond aux questions que le grand public doit se poser sur les médias.

Qui les possède ? C’est l’objet des infographies mises en ligne.

Quelles sont les « vedettes » des médias ?

Quel est leur parcours ?

Quels sont leurs engagements et leurs partis-pris culturels ?

Nous répondons à travers nos portraits, 50 à ce jour ; portraits référencés, nourris et qui énoncent les réseaux, les influences et les partis-pris des stars de la presse ou de l’audio-visuel.

Les derniers portraits : Edwy Plenel, Caroline Fourest, Laurent Joffrin. À venir : Emmanuel Chain, Bernard Hoog (président de l’AFP) et bien d’autres…

 

Qui anime le site ?

L’Ojim compte maintenant une équipe de 14 personnes des rédacteurs aux infographistes en passant par le vidéaste, l’illustrateur, le webmestre et bien entendu les rédacteurs. Le site est professionnel, les participants sont donc rémunérés, ce qui n’est pas commun sur internet et qui nous assure des prestations de niveau professionnel. Notre financement est assuré par des dons, nous ne recevons pas de subventions et n’avons aucune publicité, gage d’une indépendance complète.

 

Prochaine étape ?

Nous allons étendre nos « dossiers », des articles de fond qui éclairent sur un aspect particulier des médias. Nous avons déjà réalisé des dossiers sur les rapports étranges entre « les jeunes de banlieue et les journalistes », le scandale de Presstalis… Les prochains dossiers s’annoncent détonants. Courant avril 2013 nous allons créer notre boutique en ligne où nous diffuserons des livres traitant des médias comme l’excellent L’inquisition médiatique (éditions Dualpha) de Francis Puyalte ou La Tyrannie médiatique (éditions Via Romana) de Jean-Yves Le Gallou. Ces deux ouvrages ont fait l’objet d’entretiens vidéo sur le site de l’Ojim.

 

L’Ojim, en une phrase ?

Ne soyons plus des objets de l’information, devenons des sujets qui décryptent les médias, devenons tous observateurs à l’Ojim et ailleurs.

 

Découvrez l’Observatoire des Journalistes et de lInformation Médiatique : www.ojim.fr.

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