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Des clowns pour rétablir l’ordre dans les rues de Paris

Depuis vendredi soir, des « brigades d’interventions artistiques » composées de mimes et de clowns vont arpenter les quinze quartiers parisiens les plus festifs pour inciter de façon poétique et humoristique les noctambules à baisser d’un ton pour respecter le voisinage.

Directement inspirés d’un dispositif inventé à Barcelone en 2003, 37 « agents de silence » baptisés « Pierrots de la nuit » s’adresseront aux fêtards bruyants et aux fumeurs bavards devant les bars, restaurants et discothèques, de la Contrescarpe aux Abesses, en passant par Montorgueil, le Marais, Oberkampf, la Butte-aux-Cailles, Faidherbe-Chaligny, le cœur de Saint-Germain-des-Prés ou encore le quartier Championnet.

Inédit en France , ce dispositif sera déployé chaque fin de semaine, avec 60 « agents de silence » avant l’été. Il était en test depuis novembre dans cinq arrondissements et fait suite aux États généraux des nuits Parisiennes organisés par la Ville face à de nouvelles incivilités nées de l’interdiction de fumer, transformant les trottoirs en lieux de conversation.

« RESTER ÉVEILLÉ SANS RÉVEILLER LES AUTRES »

Au cours de saynètes humoristiques ou de numéros de mime, artistes et autres « chutteurs », accompagnés d’un médiateur, invitent dans les rues les noctambules à Parler à voix basse d’un geste explicite : l’index posé sur la bouche. Très bien accueillies, avec des résultats encourageants, ces brigades artistiques ont pour mission de Faire comprendre que l’on peut « rester éveillé sans réveiller les autres ».

« La nuit, on peut s‘amuser, mais on ne doit pas empêcher les gens de dormir. Nous défendons le ‘vivre ensemble‘ dans une vraie philosophie de la ville en développant médiation et sensibilisation », a souligné Mao Peninou, adjoint au maire de Paris, chargé du bureau des temps. « Les ‘Pierrots de la nuit’ n’ont pas vocation à remplacer la police. Les comédiens permettront d’éviter que des situations dégénèrent, tout en faisant baisser le niveau sonore », souligne l’élu.

Les « Pierrots de la nuit » sont financés à hauteur de 200 000 euros pour la plus grande partie par la Mairie de Paris. Deux sociétés de collecte de droits artistiques (Sacem et Spré) y contribuent aussi, avec le soutien de la Préfecture de police et du réseau MAP (Musiques actuelles à Paris), qui fédère une quarantaine de lieux de concerts et de labels. (Source le Monde.fr)

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