Un léger remodelage esthétique, saupoudré d’une bonne dose d’arguments technologiques devraient permettre à la grande 500 d’affronter les nouveautés du segment.
La Fiat 500 prend le Large
Vous avez sans doute encore en tête cette image du Pape François qui avait paradé à bord d’une Fiat 500 lors de sa visite aux Etats-Unis en 2015. En boudant les limousines qui forment d’habitude les convois officiels américains, pour un produit purement italien, le Saint-Père avait fait sensation. Aujourd’hui cette 500 L se refait une beauté. On a toujours l’impression que la petite Fiat a enflé en prenant un peu trop de cortisone, mais au final l’ensemble est plutôt réussi. À l’image du Mini Countryman, la 500 version familiale privilégie l’aspect pratique, au style.
A l’extérieur, l’italienne conserve son gabarit de 4m24 mais reçoit une nouvelle calandre, des chromes autour de la plaque d’immatriculation ou encore une signature lumineuse qui ressemble au logo de la 500. C’est surtout à bord que la transalpine évolue. Le volant est inédit et l’instrumentation a été redessinée. La finition a été améliorée, les plastiques sont corrects pour la catégorie et la planche de bord met en valeur le nouveau système multimédia UConnect à écran tactile de 7 pouces. Un système intuitif à l’usage et bien pensé pour utiliser les applications de son portable. A bord, l’italienne offre beaucoup d’espace pour 5 et même pour 7 avec une version qui dispose de deux sièges d’appoint supplémentaire. Elle passe alors à 4m38 dans cette version Wagon pour un supplément de 900€. Et si vous souhaitez la version allongée sans les sièges du troisième rang, pour disposer d’un grand coffre, Fiat vous l’offre ! La modularité n’a pas été oubliée avec une banquette arrière coulissante sur 12 centimètres et fractionnable 2/3-1/3.
Au volant, pas de changement puisque Fiat a reconduit l’intégralité de ses moteurs, essence, diesel et GPL et la 500 L préserve toujours ses occupants par son confort et son comportement. Sous le capot, la gamme des blocs essence comprend le 1,4 litre de 95 ch, le TwinAir 0,9 litres de 105 ch et un 1,4 litre TJet de 120 ch compatible avec la bi-carburation (GPL au prix de l’essence). Les Diesel sont constitués par un 1,3 litre de 95 ch et un 1,6 litres de 120 ch que l’on déjà bien apprécié dans la Fiat Tipo.
La seule véritable évolution, c’est la version Cross facturée 2.000€ de plus que le modèle Urban. En fait une 500 L sur laquelle on a greffé des extensions d’ailes et des protections en plastique, en augmentant également la garde au sol de 2 centimètres 5 pour accentuer son côté baroudeur. La 500 L Cross bénéficie aussi d’une motricité augmentée. En tournant le bouton logé sur la console centrale, le conducteur peut choisir trois modes de réponse différents en fonction du style de conduite et des conditions routières : Normal, Traction+ et Gravity Control. Traction+, qui peut être activée à des vitesses inférieures à 30 km/h, aide la voiture à démarrer sur des surfaces rendues glissantes et offre une répartition optimale du couple sur l’une ou l’autre des roues de l’essieu avant.
Quant au mode Gravity Control, il maintient une vitesse constante dans la descente des pentes. Pour le reste, la 500 L ne change pas ses tarifs. Elle est proposée à partir de 13.990 euros avec de série la climatisation manuelle, le système multimédia Uconnect avec radio, connexion Bluetooth, le régulateur de vitesse, les rétroviseurs électriques et le volant gainé cuir. Une bonne affaire financière pour la rentrée, avec ce prix d’appel promotionnel où la 500 L n’aura pas à rougir devant une Opel Crossland X austère et inconfortable. En revanche la concurrence promet d’être rude avec l’arrivée très attendue de la Citroën C3 Air Cross.
Christophe Dameron