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DEKRA RDV SECURITE ROUTIERE- Les bons réflexes anti-glace !

Les bons réflexes anti – glace !

Un défi majeur rencontré durant la saison hivernale est de garantir une parfaite visibilité… avant même de prendre la route. Qu’il s’agisse de l’extérieur du véhicule (formation de glace, dépôt de neige sur les vitrages) ou de l’habitacle (écran de buée), l’automobiliste doit toujours préparer son véhicule avant de prendre la route. C’est une question cruciale de sécurité.

Des garanties pour soi et les autres

La visibilité reste le premier enjeu de sécurité pour les automobilistes confrontés à un départ hivernal. Stationné à l’extérieur pendant de longues heures, souvent la nuit, leur véhicule a subi l’influence du froid atmosphérique, combiné à l’humidité ambiante. Cela a pour effet de créer, sur toute la surface du véhicule, une couche plus ou moins épaisse et dense de glace. Le problème se complexifie si l’on y ajoute un manteau de neige.

Sous nos latitudes exposées à des saisons caractérisées, l’hiver doit se préparer avant les baisses de température et les précipitations. L’équipement que cela suppose est assez peu coûteux et l’ensemble des opérations de préparation à la route peut être réalisé assez rapidement, pourvu que l’on ait les bons réflexes”, indique Karine Bonnet, directrice générale de DEKRA Automotive. Elle précise : “À la clé, c’est l’obtention d’un vrai confort de conduite en termes de visibilité, ce qui constitue en soi une garantie de sécurité.”

Ce qu’il faut penser à faire

Bien entendu, c’est le pare-brise qui, en premier, doit faire l’objet de votre attention car c’est la surface vitrée la plus exposée au gel du fait de son angle d’inclinaison. Pour chasser la glace qui s’y accroche, deux solutions sont possibles. La première, c’est le grattoir homologué qui va permettre de chasser l’eau gelée sans risque pour l’intégrité du pare-brise. On veillera toutefois à ne pas trop appuyer sur le grattoir pour prévenir les rayures. La seconde, c’est le spray alcoolisé qui va rapidement faire fondre la glace. Là encore, il convient d’utiliser des produits dûment homologués, c’est à dire non corrosifs. Une parenthèse importante : veillez à soulever vos essuie-glaces à l’annonce des températures négatives car le gel attaque sévèrement le caoutchouc des lames d’essuyage.

À l’intérieur, on peut aussi tenter la pose d’une bouillotte sur le tableau de bord afin de “décoller” la glace du pare-brise par l’effet de la chaleur montante. Il existe également des “chauffages de stationnement”, assez efficaces puisqu’ils permettent conjointement le réchauffement de l’habitacle, et donc le départ de la buée de l’ensemble des surfaces vitrées. Attention cependant à n’utiliser que des blocs spécifiés pour un usage à bord des véhicules.

On veillera enfin à retirer la neige de la carrosserie avec son bras, une brosse ou une balayette en plastique ne risquant pas de rayer la carrosserie. On n’oubliera pas non plus de dégager les phares et les feux de signalisation, tout comme ses plaques d’immatriculation. Cette opération est indispensable pour la sécurité du conducteur qui évitera ainsi la projection de blocs neigeux sur son pare-brise pendant le roulage. Elle ne l’est pas moins pour les autres usagers en les mettant à l’abri de projections intempes-tives, particulièrement si l’on conduit un véhicule utilitaire sur lequel s’accumule souvent plus de neige.

L’utilisation de grattoirs non spécifiques comme ceux possédant des bords en acier, ou employés en cuisine comme pour le nettoyage de plaques de cuisson, est fortement déconseillée. Même danger avec les solutions improvisées du type boîtier de CD ou carte de crédit… Le risque de rayure est majeur et cela gênera sensiblement la vision du conducteur, particulièrement dans l’obscurité, du fait des reflets lumineux parasites. Attention aussi aux sprays domestiques non adaptés dont la corrosivité endommagera à terme les joints de caoutchouc. De même, la projection d’eau chaude est à éviter tant la possibilité d’un choc thermique est importante. Le risque d’apparition d’une fissure longue et profonde sur le pare-brise est alors bien réel, ce qui entrainera de conséquents frais de remplacement.

Pour être certain de voir la route sur 360 degrés, l’automobiliste doit prendre le temps de réchauffer l’habitacle de son véhicule pour chasser la buée des vitres latérales et de la lunette arrière, si elle n’est pas chauffante. Partir trop vite, ou se contenter d’un revers de main “pour voir devant”, c’est le risque de conduire “à l’aveugle” pendant de longues minutes. C’est donc un risque important pris pour soi et pour les autres !

Le groupe DEKRA édite chaque année un rapport européen de sécurité routière. Retrouvez toutes les éditions sur dekra-roadsafety.com

Image ©DEKRA SE

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