C’est un nouveau pas en faveur de l’électrique. Selon la nouvelle étude menée par Leocare, en partenariat avec Poll&Roll*, 47 % des conducteurs d’Ile-de-France prévoient d’acheter prochainement un véhicule électrique ou hybride. Une petite révolution en France, où le diesel a longtemps été l’énergie reine de la route. L’inflation et la réduction des aides publiques au secteur pèsent cependant sur les ventes de ces véhicules, dans un contexte globalement morose pour le marché automobile mondial.
Voitures électriques : le courant passe
Elle est silencieuse, émet peu de polluants chimiques, contribue à l’amélioration de l’empreinte carbone. Sur le papier, la voiture électrique a tout pour plaire. Et le cœur des Franciliens lui est acquis, ou presque. D’après la nouvelle étude réalisée par Poll&Roll pour Leocare, 47 % des Franciliens envisagent d’acheter prochainement un véhicule électrique (21 %) ou hybride (26 %), contre seulement 30 % qui penchent pour un modèle thermique. Le chiffre atteint même les 52 % en Bretagne (16 % pour l’électrique, 36 % pour l’hybride).
Des acheteurs d’abord motivés par les économies de carburant
La raison de l’engouement – neuf mais bien réel – pour l’électrique et l’hybride tient en deux mots : économies et environnement.
Plus de la moitié des Franciliens (49 %) désireux de se doter d’une voiture électrique placent le respect de l’environnement comme premier avantage, juste devant la possibilité de recharge à domicile pour plus de confort (47%) et l’Accès aux zones à faibles émissions dans les centres-villes (47%).
Du côté des amateurs de l’hybride, la question du carburant reste au centre des préoccupations, qu’il s’agisse de réduire la facture (60 %) ou la possibilité de rouler en mode électrique (53 %). Une importance pour réduire sa consommation est également accordée (45 %).
Par ailleurs, les aides et primes à l’achat (bonus écologique, prime à la conversion, etc.)demeurent un argument de poids pour 38% des automobilistes qui souhaitent acheter un véhicule électrique ou hybride. Toutefois, la suppression prochaine de la prime à la conversion pourrait modifier cette dynamique et influencer les décisions des acheteurs, en réduisant l’attractivité financière de certains modèles plus vertueux sur le plan écologique.
Reste que si l’électrique et l’hybride ont le vent en poupe, les automobilistes ont quelques raisons objectives de cajoler encore leur bon vieux moteur à explosion.
L’inflation notamment, dont la hausse pourrait retarder les projets d’achat de véhicule d’un an (27 %) voire deux ans (36 %).
Et la problématique est d’autant plus tenace que le budget auto des Français est serré ! 65% pensent accorder entre 10 000 et 20 000 euros à l’acquisition d’une nouvelle voiture, et 56% entre 20 000 et 30 000 euros. 49%, ne comptent pas dépenser plus de 10 000 euros.
Des budgets bien en-deçà du prix moyen d’une voiture neuve en France qui est de 35 974 euros en 20241.
Le marché de la seconde main comme parade à la crise du pouvoir d’achat ? Pas vraiment, les prix des véhicules d’occasion tendant à s’envoler depuis quelques mois. Une flambée qui explique d’ailleurs pourquoi le pourcentage des acquéreurs tentés par l’occasion ne diffère guère de celui des acheteurs préférant le neuf : 37 % contre 39 % de Français ! En 2024, ce sont 100 000 véhicules électriques d’occasion2 qui ont été vendus contre 333 700 thermiques3.
Le deuxième obstacle cité à l’achat d’un véhicule électrique ou hybride concerne la disponibilité des bornes de recharge. En effet, 52 % des Franciliens considèrent que la difficulté d’accès à ces infrastructures constitue un frein majeur.
* Cette étude a été conduite du 14 au 19 novembre 2024 auprès d’un échantillon de 1 000 personnes représentatif de la population française âgée de 18 à 65 ans (3 catégories : 18-34 ans, 35-49 ans, 50-65 ans).
À propos de Leocare
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