La 38e MARATHON DES SABLES, The Legendary s’est déroulé la semaine dernière du 12 au 22 avril au Maroc au coeur du Sahara sud-marocain. Près de 900 personnes provenant de 60 pays étaient au départ de cette odyssée de 252,8 km de course dans le désert (la plus longue distance depuis sa création en 1986). En tête des pays les plus représentés : France, Grande-Bretagne et États-Unis.
Parmi ces participants, une parisienne, Nathalie des Isnards, entrepreneuse et créatrice de la start-up madamePee, qui s’était lancé pour défi d’arriver à bout du MDS, The Legendary après avoir du abandonner l’an dernier. Elle a relevé ce défi haut la main puisqu’elle a terminé ce MDS en 53h35’02 ».
« Ce MDS fut intense, difficile et merveilleux J’ai beaucoup stressé avant le départ. C’était ma deuxième édition, en 2023 j’avais dû abandonner au bout de 155 km, victime de déshydratation avancée. L’année dernière j’avais peur parce que je ne savais pas où j’allais, cette année j’avais peur parce que je savais où j’allais !
J’étais particulièrement déterminée à franchir cette ligne d’arrivée. Je me suis entraînée très sérieusement avec une coach (Laurence Klein), j’ai avalé 1200 km d’entraînement en 5 mois et préparé méticuleusement mon sac pour qu’il ne pèse pas plus de 7,5kg tout compris, une vraie gageure ! Étant un petit gabarit, le rapport poids/sac n’est pas en ma faveur donc je devais en limiter au maximum le poids. Mais il y a tellement d’autres éléments dans cette course que la préparation physique ou celle du sac qu’on ne peut pas tout anticiper et c’est ça qui en fait une Aventure exceptionnelle avec un grand A. Il y a un moment il faut lâcher prise et se faire confiance, et là ça devient un grand kiff.
On rit et on pleure beaucoup sur le MDS : des paysages à couper le souffle (dont les photos mentales resteront gravées), une lumière si particulière au désert, si belle, si intense, vos partenaires de tente sur le bivouac que vous ne connaissez pas avant d’arriver et qui deviennent vos plus proches amis. Les efforts physiques de dingue, la chaleur, les nuits courtes nous mettent à fleur de peau. Un paysage, une musique, un échange avec un autre coureur peuvent nous mettre les larmes aux yeux ou nous faire partir en fou rire. Un condensé d’émotions pures et simples qui font la beauté de l’aventure. Je vais sans doute rester un peu perchée sur mon djebel et j’y retournerai de temps en temps puiser cette force incroyable que le désert offre, avec la grâce de ces hirondelles qui chaque jour venaient nous frôler comme pour nous encourager. Une aventure magique … »
Concernant sa course, Isabelle s’est lancée « prudemment. La longue étape de 85 km étant le troisième jour, je m’économise les 2 premières étapes pour y arriver le plus en forme, je ne fais que marcher. Et ça paye, je passe les 85 km de cette étape en forme, même si j’ai bien sûr vécu des moments difficiles où il a fallu aller chercher loin des ressources mentales pour remettre un pied devant l’autre en pleine nuit avec déjà 70 km dans les jambes… Une fois cette étape tant redoutée passée, la pression baisse un peu et je m’autorise à accélérer un peu sur les suivantes pour finir les 2 dernières étapes en courant. »
– 38e édition
– 900 participants dont 27% de femmes (record de participation)
– 60 pays représentés (nouveau record)
– 60 abandons pour 93% de finishers
– 252,8km répartis en 6 étapes chronométrées pour 2788 D+ (plus grand distance jamais proposée)
– Plus jeune participant en 2024 : Lionel Schneider (16 ans)
– Plus vieux participants en 2024 : Harry Hunter (75 ans le 15 avril)
– Rachid El Morabity vainqeur en 20h42’19 » chez les hommes
– Aziza El Amrany vainqueur en 27h06’27 » chez les femmes