Passionnante exposition. Elle s’est tenue au Musée de l’Ordre de la Libération au sein du Musée de l’Armée, aux Invalides à Paris, du 11 octobre au 30 décembre 2016.
Organisée par la Direction des Archives Royales de Rabat, avec le soutien de l’Ambassade du Royaume du Maroc en France, avec le concours d’Amorevent, elle relate 13 siècles d’histoire du Maroc.
Les règnes des sept dynasties constitutives, dont celles des Almoravides, Almohades, Mérinides, Wattassides, Alaouites, jusqu’aux Souverains de la période contemporaine, sont évoqués. Les relations diplomatiques particulières avec la France sont soulignées et expliquées. Le rôle fondamental tenu par les trois derniers Souverains marocains : Mohamed V, Hassan II, Mohamed VI, est mis en exergue.
Les relations diplomatiques avec France
Les relations épistolaires existaient depuis François 1er. Louis XIV, Louis XV, Louis XVI, les ont poursuivies et amplifiées. Une des filles de Louis XIV n’a-t-elle pas été demandée en mariage par le Sultan ?
Le Traité de Protectorat en 1912, la participation active des Marocains durant la dernière guerre, les nombreux soldats tués sur le champ de bataille… « Rien ne subsiste que cette fraternité d’armes dans le combat », en sont les témoignages.
La Croix de la Libération offerte par le Général de Gaulle en 1945 au Souverain Mohamed V, est une gratification légitime et appréciée.
Puis l’exil, suite au Manifeste pour l’Indépendance, et les accords de La-Celle Saint-Cloud qui scellent l’indépendance en 1956.
Sur la voie de la modernisation du Pays
Une culture riche dans les arts comme l’architecture, sculpture, calligraphie, broderie, est soulignée ainsi que le rôle poursuivi par l’actuel Souverain Mohamed VI, petit fils de Mohamed V, en matière culturelle et économique.
Ce jeune Souverain engage le pays dans la voie de la modernité : théâtres, universités sont créés. Le Port de Tanger devient un modèle international.
Commandeur des Croyants, le discours historique prononcé par le Souverain actuel, former un front commun pour tenir le fanatisme en échec, est un exemple rare et unique en matière de tolérance religieuse.
Son discours clôture cette intéressante exposition.
Le Prix Mandela de la Paix, année 2016 lui a été décerné à juste titre parmi 3623 candidatures.
Geneviève Guihard