Sur les traces de Dalida
Il y a 25 ans, la chanteuse Dalida disparaissait dans la nuit du 2 au 3 mai 1987. Retour sur un parcours exceptionnel des rives du Nil aux hauteurs de Montmartre, où son ancienne maison, sa tombe et la place à son nom attirent toujours de nombreux fans.
Elle s’appelait Yolanda, ou Delila sur les rives du Nil, ou encore « Bambina » dans le cœur de ses fans. Mais pour tous, sa gloire ne s’est écrite que sous un nom : Dalida. La petite fille du Nil adoptée par la Seine a tiré définitivement sa révérence le 3 mai 1987 dans sa maison de la rue d’Orchampt (18e). Femme aux multiples visages, la star de la chanson a vendu plus de 120 millions d’albums. Vingt-cinq ans après sa disparition, nous sommes retournés sur ses traces, dans le Montmartre qu’elle appréciait tant. Arrivée du Caire (Egypte) à Noël 1954, elle découvre la Butte en 1962 en achetant un hôtel particulier rue d’Orchampt. «Dalida avait fait construire une grande maison à Neuilly, mais elle ne l’a jamais habitée : elle préférait l’ambiance de Montmartre», précise Jacques Pessis, commissaire de l’exposition Dalida organisée en 2007 à l’Hôtel de Ville.
La vie de Dalida est rythmée par des tournées internationales incessantes. Montmartre sera son refuge. Rue d’Orchampt, au numéro 11 bis, une plaque y rappelle la présence de la chanteuse jusqu’à sa mort. «Elle avait choisi sa sortie», estime Pascal, 45 ans, rencontré devant la porte d’entrée de cette maison de quatre étages. Ce Belge résidant à Lille vient chaque année retrouver les lieux fétiches de son artiste préférée. « A 15 ans, j’étais membre de son fan-club, je lui écrivais sans cesse. Un jour, j’ai reçu d’elle un courrier personnel », raconte-t-il. En avril 1986, le jeune homme participe même à un déjeuner avec Dalida dans sa maison, en compagnie d’une vingtaine de fans. « Elle était loin de la star à paillettes, se souvient-il. Elle était très naturelle et joviale. Elle nous a reçus en blue-jeans et sans maquillage, et elle a pris le temps de parler avec chacun d’entre nous ». Les années passent, mais il n’a rien oublié de son idole : « Je vis à travers elle. Elle m’apporte de la bonne humeur tous les jours ! ».
Un buste, une place et une tombe mythique
« Dalida, 1933-1987. Chanteuse, comédienne » : à 100 mètres de son ancienne demeure, à l’angle des rues de l’Abreuvoir et Girardon, une petite place porte son nom. Chaque année, plusieurs milliers de curieux viennent y voir son buste en bronze signé par le sculpteur Aslan et installé en 1997. Redescendons la rue Lepic, direction le cimetière de Montmartre . C’est ici que l’interprète de « Gigi l’Amoroso » est enterrée. Division 18, non loin de l’entrée principale, sous le pont métallique de Caulaincourt, sa sépulture entourée de fleurs blanches ne passe pas inaperçue. Les rayons d’un soleil sont gravés sur la pierre tombale, où une statue Dalida accueille les visiteurs.
Où débuter la balade Dalida ?
Vous pouvez commencer votre promenade par la place Dalida. Elle est située près du métro Lamarck-Caulaincourt (ligne 12). Puis, rejoignez la rue d’Orchampt pour découvrir son ancienne maison, avant de finir le parcours au cimetière de Montmartre (métro Place de Clichy ou Blanche).
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