Comme l’indique le titre, la richesse reste acceptable si elle ne dépasse pas un certain seuil.Le meilleur moyen de le vérifier consiste à lire les gazettes qui font leurs choux gras en publiant la liste des plus grosses fortunes dans le monde.
Comme le souligne la quatrième de couverture « Un inconnu, animé de mauvaises intentions, a décidé de décimer les grandes fortunes. » Il convient de préciser qu’avant de passer à l’acte, il propose un arrangement. A condition de filer la moitié de sa richesse pour une bonne cause, bien entendu, le détenteur d’une grande fortune peut garder la vie sauve.
Seulement voilà, quand un des destinataires reçoit la petite lettre bleue pour lui annoncer cette bonne nouvelle, il ne veut pas y croire et se barricade chez lui, bien protégé de tous les dangers et persuadé que se séparer de la moitié de ses avoirs serait une pure bêtise.
Le roman démarre gentiment avec les aventures de Nicolas Dennac, fils d’immigrés français aux États-Unis et qui exerce le métier de charpentier. Comme il lui arrive de travailler pour de très grosses fortunes, il va se retrouver mêler à des histoires qu’il n’aurait pas pu imaginer, même sous la domination de substances prohibées. En avançant dans la lecture, il s’avère que le charpentier a exercé le métier de journaliste et surtout a eu une vie d’étudiant très marquée par des convictions politiques qui n’étaient pas en odeur de sainteté.
Au départ, les médias n’accrochent pas à cette histoire car la disparition d’un riche ne chagrine pas réellement les masses. Le petit Nicolas décroche un chantier chez un de ses nababs qui possède, en plus de multiples entreprises aux quatre coins du monde, un splendide vignoble. Après chaque journée de boulot, le charpentier et son client s’arsouillent gentiment tout en s’embrouillant du fait de sa vision du monde très divergente. Ils commencent à s’apprécier réellement jusqu’au jour où le magnat des affaires décède subitement et sans raison apparente.
Ce n’est que le début d’une longue hécatombe car d’autres vont suivre en différents pays. Toutes les polices du monde sont sur les dents, Russes et Américains travaillent même main dans la main. Voilà,un livre qui doit plaire à un large public et pas seulement d’hommes, car l’auteur a eu la bonne idée de nicher dans son roman une belle histoire d’amour, un conte de fée à l’envers.
Une belle réussite pour ce premier roman écrit par un acteur, réalisateur et producteur.Une histoire agréable qui accroche bien le lecteur
DDDDD
520 pages, Albin Michel,
22 €
Format 15,5 X 23 cm.
Broché
Dominique LE FUR