Après La Légion Secrète de Napoléon, William Dietrich revient vers son public pour un nouveau tour de piste avec son tout dernier ouvrage. L’Empereur corse fait toujours partie des personnages principaux, mais le casting inclue cette fois l’Amiral Nelson et sa gironde deuxième femme.
Le rôle phare est toujours détenu par Ethan Cage, ami de Thomas Jefferson alors Président des États-Unis. Le héros de ce livre reste très partagé entre admiration et haine pour celui qui deviendra empereur. Son cœur balance aussi entre la France et la perfide Albion. Officiellement électricien, il navigue aussi entre différents métiers comme celui d’espion ou d’agent double, voire de traître, même si ce n’est jamais lui qui le revendique.
Il affiche beaucoup son côté père de famille et bon mari. Il se décrit aussi comme grand séducteur mais se débine avant que l’irréparable ne se produise. C’est le cas avec la Comtesse Catherine Marceau et aussi la deuxième femme de Nelson, beaucoup plus vieux qu’elle et surtout très malade. Ethan, prénom hébreu, reste très fidèle à Astiza, sa femme égyptienne et père indéfectible du petit Horus qu’il appelle Harry. Croyant son épouse et son fils morts par la faute du petit Corse, Ethan décide de l’occire sans trop savoir comment s’y prendre. Pris dans le tourbillon de la vie, il retrouve les siens et Napoléon, le bipolaire, lui confie à un moment où il est bien luné, une mission.
Les Anglais avaient eu la même idée et le voilà agent double. Ethan Cage va se dépatouiller avec plus ou moins de bonheur de cette situation sur le terrain des batailles navales. Pour revenir à la Sainte Couronne, elle fût acheter par Saint Louis et le Corse la voulait pour son couronnement d’empereur et son mariage avec Joséphine, née en Martinique. C’est un magnifique récit historique très bien écrit.
Un roman passionnant et éclairant.
452 pages, Cherche-Midi
20 €. Format 22 x 14
Dominique LE FUR
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