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Histoire des soldats libres de l’Antiquité à l’an 2000. Auteur : François-Xavier Sidos

François-Xavier Sidos est un ancien officier de la Garde Présidentielle des Comores sous les ordres de Bob Denard. Consultant en sûreté chez Point Org, officier honoraire de l’Armée de l’air, spécialiste de l’étude du mercenariat.

L’époque est à la « privatisation de la guerre », mais les mercenaires restent très méconnus.
Son livre sans équivalent fait le point sur la passionnante tradition historique dont ils sont issus. Il sera utile à tous ceux qui souhaitent comprendre le phénomène mercenaire sans sacrifier à la facilité de idées reçues. L’histoire des soldats libres est une formidable aventure, qui traverse les siècles en conservant toujours une actualité surprenante. Elle est ici traitée au travers des principales personnalités qui l’ont façonnée. Soldats de fortune et d’infortune, ils ont jalonné l’histoire par leurs aventures et par leurs sacrifices. De Xénophon à Bob Denard, ce sont près de vingt-cinq siècles d’engagements, de combats et de rêves vécus qui sont ici racontés.

Qui sont les mercenaires ?

Trop d’erreurs, d’approximations, souvent même de calom­nies ont été écrites, recopiées et colportées sur le mercenariat, à tel point que son sens actuel dans le langage commun est à peu près à l’opposé de son véritable contenu historique. L’objet de ce livre n’est pas tant de réhabiliter le terme – il suffit d’en utiliser un autre en cas de besoin – que de témoigner de la réalité du mercenariat à travers l’histoire.

À quoi servent-ils ?
il a semblé oppor­tun de limiter le propos à une trame historique et aux aventures les plus marquantes de quelques grandes figures du mercenariat qui, au cours des siècles, ont façonné l’univers et les valeurs des « soldats libres ».
Des faits, des histoires, des aventures. Avec tout ce que cela comporte comme approximations, enjolivements et, peut-être, bobards. Car les documents authentiques et incontestables dans ce domaine ne sont, comme qui dirait, pas légion ; même les ouvrages les mieux documentés se contredisent souvent les uns les autres.
Qui parierait un mois de solde sur le fait que Xénophon n’enjolive pas un peu son rôle lorsqu’il raconte la glorieuse retraite des Dix-Mille dans l’Anabase ?
Qui pourrait affirmer que les Mémoires du flibustier malouin Louis Adémar Timothée Le Golif, dit Borgnefesse, sont authen­ti­ques, qu’elles ont bien été écrites par leur signataire au surnom si évocateur, et même que celui-ci a bien existé ?
Qui mettrait sa main au feu pour garantir l’authenticité des aventures du capitaine Misson, premier mercenaire aux Como­res, telles qu’elles sont rapportées par Daniel Defoe ?

Faut-il les condamner ?
Ces histoires témoignent d’une réalité indiscutable : à un moment donné, il se passe quelque chose qui pousse les fli­bus­tiers vers les Antilles, les croisés au Moyen-Orient, les lans­que­nets dans toute l’Europe, les corsaires dans l’Océan Indien, les militants marxistes vers les brigades internationales espagno­les, les anciens d’Indochine ou d’Algérie au Katanga… La seule ambition de ce travail est de situer les mercenaires le plus honnêtement possible par rapport à la tradition historique dont ils sont issus.
Il y a une réalité mercenaire, loin des mythes et des jugements péremptoires. C’est cette réalité-là qu’il faut cerner, comprendre et, pourquoi pas, vivre.
Parmi les contemporains, tous les acteurs de l’aventure mercenaire ne sont pas cités, loin s’en faut. Certains mériteraient amplement de l’être et peut-être le seront-ils dans une édition ultérieure. D’autres non. Il faut enfin signaler que cet ouvrage ne respecte pas la parité. L’auteur n’y est pour rien. Malgré ses recherches, il n’a pas trouvé de femme chef mercenaire ayant laissé une trace signifi­cative dans l’histoire. Jeanne d’Arc par exemple, même en la tirant par les cheveux, n’entre pas dans cette catégorie. C’est peut-être un tort, mais à la différence de nombreuses autres activités humai­nes, il n’est pas possible d’affirmer que la femme est l’avenir du mercenaire.
Éditions Dualpha, 372 pages, 37 euros.

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