« Les maux qui causèrent la décadence romaine
peuvent se résumer à 4 points :
dégradation du Politique en dictature,
disparition du sens civique sous la démagogie,
perte des repères identitaires dans le cosmopolitisme
et enfin le coup de poignard de l’Église
pour un objectif de théocratie universelle »
Entretien avec Gilbert Sincyr, auteur du livre Aetius le vainqueur d’Attila (préface d’André Lama) par Fabrice Dutilleul
« Aetius le vainqueur d’Attila » est un véritable héros ; comment l’avez-vous découvert ?
Comme presque tout le monde, je connaissais la défaite d’Attila aux Champs Catalauniques, mais j’ignorais qui l’avait vaincu. Amateur d’Histoire, je me suis mis à rechercher ce qui m’intriguait, et j’ai découvert quelqu’un de réellement extraordinaire. Songez que cet homme, Aetius, né en 395, fils du « Préfet » de Rome, fut donné en otage aux Wisigoths à 16 ans et emmené à Toulouse, puis donné en otage aux Huns qui l’emmenèrent en Pannonie (ancienne région située aux pieds des Carpates, proche du Danube) en 418 où il rencontra le jeune Attila. Revenu à Rome, le voilà nommé Général en Chef de la Gaule chargé d’arrêter les invasions Barbares, tâche qui va littéralement l’épuiser. Et voilà que l’Empereur Valentinien III, complètement débordé, le nomme vice-empereur pour sauver son trône. Et c’est la bataille contre Attila, qu’il connaît bien, et son retour triomphal à Rome. Mais ce triomphe est de trop, et l’Empereur influençable va céder aux jaloux qui l’entourent. Aetius, à 59 ans, va mourir sous le poignard de Valentinien III. Sa mort fera basculer l’Empire Romain d’Occident dans une décadence définitive.
Cette véritable épopée… n’est-ce pas un résumé de la fin de la civilisation romaine ?
On retrouve dans toutes les intrigues, ambitions et lâchetés de l’époque, les maux principaux qui causèrent cette décadence. On peut les résumer à quatre points : La dégradation du Politique en dictature, la disparition du sens civique sous la démagogie, la perte des repères identitaires dans le cosmopolitisme et enfin le coup de poignard de l’Église pour un objectif de théocratie universelle.
C’est une aventure qui « décoiffe » comme l’on dit. Savez-vous comment cette publication fut accueillie ?
L’Ambassade d’Italie en France a bien voulu m’envoyer ses félicitations, et m’assurer que ce livre figurerait dorénavant en bonne place dans sa bibliothèque. C’est le genre de récompense que l’on apprécie.
Aetius le vainqueur d’Attila de Gilbert sincyr, éditions Dualpha, collection « Vérités pour l’Histoire », dirigée par Philippe Randa, 338 pages, 29 euros.
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