Après le Brésil, le Japon et Brooklyn, Le Bon Marché consacre une grande exposition à Paris et à son renouveau jubilatoire, que l’on doit pour beaucoup à la réappropriation par les nouveaux créateurs de belles valeurs un temps oubliées.
Du coup, c’est sur fond de vie de quartier, de transmission des savoir-faire comme de respect des matériaux et de l’environnement que s’est construit l’événement. Bien sûr, maisons prestigieuses et grandes marques ont pris part à cette célébration via des créations exclusives (sweat Dries Van Noten avec vue nocturne de la ville, ballerines Repetto imprimées d’un plan des rues, pochette Dior dûment badgée…), mais parmi la quarantaine de marques de mode représentées, ce sont les jeunes entrepreneurs qui tiennent ici le haut du pavé.
De Maison Château Rouge qui met le wax à l’honneur dans des pièces urbaines – qui ont mis moins d’un an à s’imposer – à Aurélie Chadaine, créatrice d’accessoires de maroquinerie qui allient nouvelles technologies et tannage végétal, l’heure est au grand coup de frais. Après, ça collabore à tout-va, à l’instar de la marque masculine Pigalle qui s’associe aux mythiques artisans d’art Goossens, Lemarié et Lesage, Pierre Frey qui habille une paire de Spring Court et tout le monde qui supporte le PSG.
Il y a aussi une Galerie Imaginaire, de la déco et du design (les papiers dominotés de A Paris chez Antoinette Poisson, une sélection de chaises de terrasses de café par Philippe Model, des verres Baccarat ornés de Tour Eiffel…), de la cosmétique, des choses pour les kids, à boire et à manger (l’école Duperré revisitant même le jambon-beurre…).
Sous le regard bienveillant des personnages dessinés par Fred le Chevalier, Paris! est une fête annoncée.