Goûts/Saveurs

  L’ARTICHAUT « PRINCE DE BRETAGNE » Le Prince Charmant et gourmand de notre chère Bretagne

C’est le légume fleuron du terroir breton  finistérien et le chouchou des 1300 producteurs-légumiers du territoire,   même s’il partage cet honneur  avec l’historique et incontournable chou-fleur.

« Prince de Bretagne » est une marque collective mise en place par les producteurs légumiers de Bretagne,  marque créée par eux  en 1970. 

Une coopérative  réunissant  un ensemble de petits producteurs qui se donnent tous la main. 

ARTICHAUT le Camus

Le cahier des charges rigoureux élaboré par cette marque de prestige,   souligne que chaque producteur est son propre patron, décidant seul  de la culture à entreprendre.

Au sein de la marque, toutes les décisions communes sont prises par les producteurs pour les producteurs.

Prince de Bretagne  a par exemple développé une compagnie maritime, Brittany Ferrys,   compagnie de bateaux reliant le Finistère à l’Angleterre, estimant que les terres d’Angleterre étaient les plus proches géographiquement pour faciliter la vente de leur production. 

La mise en place d’une IGP Artichaut de Bretagne  est en cours de négociation par la marque  auprès de  l’INAO. 

Récolté aujourd’hui dans le Finistère nord, Saint Paul de Léon,  Carantec,  Plogoff,   l’artichaut  sera demain ou après demain au plus tard,  aux halles de Rungis, après une nuitée en chambre froide. 

Mai et juin, septembre et octobre sont les pleines saisons pour une  dégustation au Top.

La culture essentiellement  manuelle de l’Artichaut

Pénible à travailler l’artichaut nécessite une main d’œuvre formée,  aujourd’hui difficile à trouver. Métier dur,   travail pénible :  les jeunes générations semblent être moins attirées  et  plutôt enclines  à délaisser ce travail de  production.

Au niveau consommation, les jeunes générations  sont également moins  friandes  de ce beau produit,  voire  le boudent  en cuisine.

La consommation  se  maintient par contre auprès des consommateurs âgés  en général  grands amateurs de légumes, qui  le plébiscitent pour ses atouts santé.

Essentiellement les  classes aisées  et classes moyennes supérieures. Localisées surtout en  région parisienne et la région Ouest et le Sud-est.

Le recrutement d’une main d’œuvre formée  sera le gros challenge de l’avenir, d’autant que de nombreux   producteurs atteignent l’âge de la  retraite.

La profession cherche aujourd’hui une diversification à cette production légumière,  au profit de produits   davantage prisés : myrtilles, rhubarbe, ail, brocolis.

Les pieds dans l’eau et la tête au soleil 

L’artichaut appartient à la famille des astéracées.

Un produit d’origine  méditerranéenne dérivé du chardon, dont on consomme le bouton de la fleur. 

L’artichaut  aime les climats tempérés comme le climat  breton. Jamais très froid en hiver, jamais trop chaud en été.  Très sensible au gel, il souffre d’une trop grande amplitude thermique et hydrique.

Il a besoin d’eau pour grandir, mais pas trop.

Le soleil  est indispensable mais il ne faut pas que sa tête brûle.

Dans le Finistère, il  est aisément cultivé jusqu’à  15 km  de la mer. Au delà,  dans les terres,  il fait trop froid pour un  rendement satisfaisant. 

La grande sécheresse de 2022  a fait perdre une grande partie de la production.

Parmi les variétés le charnu Camus, est le plus représenté sur les étals des marchés. La variété  Castel, affiche une légère sucrosité, et agrémente la confection d’un dessert. le Cardinal plus rougeoyant  et le Petit Violet dont la consommation s’accroît et que l’on peut déguster cru, à condition de savoir le « tourner ». Un épluchage particulier et un vrai savoir-faire.

L’artichaut Prince de Bretagne affiche son excellence en matière de santé

Ce légume fleuron du terroir breton est cultivé sans aucun traitement phytosanitaire toxique. Les seuls traitements acceptés sont à base d’oligoéléments,  extraits d’ail,  manganèse, calcium,  ne recevant aucune molécule chimique.

Peu calorique  c’est un aliment détox recherché.

Il regorge de vitamine B9, de minéraux. Riche en  fibres, en polyphénols anti-oxydants,  il aide au renforcement immunitaire.

Chef Étoilé Nicolas Carro sublime le produit

A l’Hôtel  de Carantec dans la baie majestueuse de  Morlaix,  le restaurant  du Chef rouvre après de longs mois de  travaux. 

Étoilé Michelin,  ce jeune Chef cuisine l’artichaut avec originalité et saveurs.  Une entrée de feuilles  semi-crues disposées en magnifique bouquet, une lotte accompagnée de fonds d’artichauts onctueux,  et en dessert une tarte garnie de mousse d’artichaut  apportant une légère sucrosité. Mousse travaillée avec   la variété Castel.  Un régal ! 

Un jeune vin blanc des Cotes de Thau a honoré ce difficile et peu évident  accord mets et vin. Cépage Terret blanc. Pari  réussi, malgré les doutes vite effacés, de l’assemblée de dégustateurs chevronnés.

Geneviève Guihard

www.princedebretagne.com

Hôtel de Carantec, Nicolas Carro Chef Étoilé 

www.hotel-carantec.fr

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