Début avril Anne Hidalgo demandait un « moratoire » sur la baisse des dotations de l’État en 2017…
Eh bien, sachez que cette contribution exceptionnelle aux activités érotiques de pointe vient d’être récompensée : le festival touchera, cette année, 3.500 euros de subvention de la mairie de Paris.
C’est ce que révèle Contribuables associés dans son compte rendu du conseil municipal de fin mars, sur les subventions accordées aux associations. Si vous tenez encore sur vos jambes après votre cours de fisting, vous serez peut-être l’une (ou l’un, on sait jamais…) des « 15 joueur-se-s et activistes LGBT (Lesbiens Gays Bisexuels et Transsexuels) » privilégiés appelés à participer à des tournois de foot. L’association Les dégommeuses palpera 20.000 euros dans ce but dont l’urgence n’échappe à personne.
Et pour rester dans la promotion du ballon rond, quoi de mieux qu’un « film subaquatique s’inspirant des plus beaux gestes et passes de football », pour lequel l’association Ki Productions touchera 10.000 euros ? Si vous préférez un sport plus terrestre, rassurez-vous, la mairie de Paris a pensé à tout : 44.500 euros à l’association Hip Hop Citoyens pour le « développement de la citoyenneté dans le mouvement hip-hop » ! On n’a aucune idée de ce que ça peut bien vouloir dire mais, comme disait ma grand-mère : « À cheval donné, on ne regarde pas les dents. » À côté d’une telle somme, les misérables 4.000 euros à SOS Racisme pour une foutaise du même métal, « lancer des campagnes de mobilisation des Parisien-ne-s ainsi que des actions de proximité ou de terrain pour enclencher des dynamiques citoyennes autour du combat pour l’égalité », font bien pâle figure !
Mais, qui sait, ça aidera peut-être le président Dominique Sopo à régler les 600 euros d’amende auxquels l’a condamné le tribunal correctionnel de Paris pour avoir diffamé Marine Le Pen…
Il y a aussi 5.000 euros à l’association Pèlerinage en décalage pour l’organisation d’un « festival artistique israélo-palestinien » (prière de déposer son flingue au vestiaire), et 13.000 euros pour l’association Les Ami-e-s du Mage pour des colloques et débats sur les « questions de genre et du travail ».
Pour l’organisation du « Festival Sarajevo-sur-Seine » par l’association European Grassroots Antiracist Movement, ce sera 10.000 euros. Au programme, entre autres, un film roumain de 93 minutes : « Au cœur d’une famille rom en pleine désintégration émerge la figure de Totonel, 10 ans, dit Toto. Avec passion, il apprend à lire, écrire et danser. Surtout danser et gagner le grand concours de hip hop. » Oui, mais le hip hop de Toto promeut-il la citoyenneté, on voudrait en être sûr…
N’oublions pas 5.000 euros pour Les amis des combattants en Espagne républicaine (du moins, ceux qui sont toujours en vie). Enfin; pour l’UNEF (Union nationale des étudiants de France) et son président – encore en 3e année de licence à 27 ans -, 30.000 euros tomberont à pic pour améliorer les lapidations quotidiennes de policiers, avant de poursuivre une carrière rue de Solférino, où on lui garde une circonscription bien au chaud.
Début avril, Anne Hidalgo demandait un « moratoire » sur la baisse des dotations de l’État en 2017. Avec le jeu combiné de cette baisse et la progression des charges, la ville de Paris « devrait faire face à un choc externe de 280 millions d’euros », indiquait un communiqué de la mairie de Paris après la tenue d’un Conseil stratégique des finances de Paris.
Et un coup pied au c…, ce ne serait pas un autre « choc externe » bien mérité ?