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L’indicateur du bruit est élaboré à partir des mesures de bruits effectuées la nuit par la station de mesure permanente Bruitparif située porte de Vincennes, car c’est sur cette période que la mesure de limitation de vitesse est susceptible d’impacter le plus des riverains (nuisances sonores). Le bruit est directement lié aux émissions sonores liées au trafic. Il est important de noter qu’il est fortement dépendant des conditions météorologiques.
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Pour évaluer la qualité de l’air, l’indicateur s’appuie sur la concentration en dioxyde d’azote ainsi qu’en particules fines, polluants émis notamment par le trafic routier. À noter que la qualité de l’air est dépendante des conditions météorologiques, qui a un impact direct sur la dispersion des polluants.
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Les indicateurs de trafic prennent en compte la vitesse des véhicules, avec une moyenne sur les jours ouvrés de la semaine entre 6h et 22h. Le niveau de congestion (embouteillages) est également pris en compte. Il est calculé à partir des capteurs indiquant le taux d’occupation des voies (fluide, dense, saturé) sur l’ensemble du périphérique.
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Enfin, les données des accidents sont issues du registre des événements de la salle d’exploitation du boulevard périphérique de la Ville de Paris et intègrent les accidents survenus du lundi au vendredi sur les jours ouvrés de la semaine.
– 550 000 riverains habitent à proximité du périphérique.
– Le bruit est le 2e facteur environnemental de surmortalité selon l’OMS.
– L’Observatoire régional de santé (ORS) et Airparif ont évalué en 2021 à 7 900 le nombre de décès prématurés dus chaque année à la pollution de l’air dans la seule région Île-de-France. Un chiffre en baisse : du fait des politiques mises en place pour améliorer la qualité de l’air dans la région, le nombre de décès dus aux seules particules fines a baissé de 40 % en 10 ans, passant de 10 000 par an à 6 200.
– Ce sont les plus précaires qui vivent dans une bande de 500 mètres de part et d’autre du périphérique. À Paris, le risque de mourir de la pollution de l’air est 5 fois plus élevé pour les plus pauvres par rapport au reste de la population.
– +30 %, c’est le taux de cas d’asthme chez les enfants vivant à proximité des grands axes routiers.
Un bouquet de mesures pour le périph’
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les enrobés phoniques installés sur 50 % de l’artère (correspondant aux tronçons à proximité des zones habitées), qui nécessite un entretien régulier assuré par les services de la Ville. Une réduction du bruit de 2,4 à 4,4 décibels y a été observée ;
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une diminution de la vitesse, de 80 à 70 km/h en 2014, puis à 50 km/h en octobre 2024. La réduction de la vitesse de 70 km/h à 50 km/h permettra une baisse significative de 2,3 à 2,8 décibels, selon Bruitparif. Elle devrait aussi entraîner une baisse de l’accidentologie : en 2014, le passage de 80 km/h à 70 km/h avait provoqué une baisse de 19 % des accidents, et de 25 % pour les motocyclistes ;
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depuis 2020, la Ville de Paris a également accéléré la végétalisation des abords du périphérique et du terre-plein central : 50 000 arbres ont été plantés, et les plantations vont se poursuivre jusqu’en 2030 ;
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en outre, la Zone à faibles émissions (ZFE) de la métropole du Grand Paris, que la Ville soutient, étendra l’interdiction de circuler (du lundi au vendredi de 8 h à 20 h) aux véhicules munis d’une vignette Crit’Air 3 dès le 1er janvier 2025.
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Évolution de la qualité de l’air à Paris, de 2007 à 2023