Plus de 6 Français sur 10 possèdent un animal de compagnie[1] mais seulement 10 % d’entre eux les assurent. Tel est l’un des enseignements – et paradoxes – mis en lumière dans la nouvelle étude menée par Leocare, en partenariat avec Poll&Roll*, à l’occasion de la Journée mondiale des animaux du 4 octobre. Bien qu’extrêmement sensibles au bien-être de leur fidèle compagnon, les propriétaires sous-estiment les frais vétérinaires, ce qui peut avoir de fâcheuses conséquences en cas de coup dur.
89 % des franciliens considèrent leur animal de compagnie comme un membre de la famille
Année après année, la passion des franciliens pour les animaux de compagnie ne fléchit pas. Les chats et les chiens sont les plus représentés, accueillis respectivement dans 36% et 23% des foyers. 91 % des propriétaires de canidés possèdent un seul chien, et 80 % des possesseurs de félins ont un seul chat. Cette présence au sein des familles est loin d’être anodine et s’accompagne d’un lien fort entre les maîtres et leur fidèle compagnon. En effet, pas moins de 89 % des propriétaires déclarent ressentir un attachement profond pour leur animal, allant jusqu’à le considérer comme un membre de la famille. Mieux encore, 87 % affirment que leur animal de compagnie a un impact positif sur leur santé.
Une passion onéreuse
Conséquence ? L’étude montre que le bien-être animal est désormais capital pour les franciliens au point de devenir une évidence. Ainsi, 98 % des propriétaires disent se préoccuper activement de la santé de leur animal et 82 % n’hésitent pas à consulter un vétérinaire au moins une fois par an. La prise de conscience est à prendre avec d’autant plus de sérieux qu’elle n’est pas gratuite. Nourriture, soins, jouets… Si les propriétaires de poissons dépensent moins de 20 € par mois, les possesseurs de chiens, chats ou même rongeurs consacrent en moyenne entre 20 € et 79 € mensuellement à leur animal de compagnie en Ile-de-France.
L’assurance animale, essentiel activé par les franciliens
L’enquête souligne dans le même temps que peu de Français ont le réflexe de l’assurance pour leur animal de compagnie. Cependant, 57% des franciliens considère les assurances pour les animaux de compagnie nécessaire. En France, seuls 25 % des propriétaires de chiens et 12 % des propriétaires de chats ont souscrit une assurance, autrement dit des taux d’adoption extrêmement faibles. Un paradoxe qui en cache un autre, puisque la moitié (50 %) des Français estiment l’assurance animaux de compagnie utile (41 %) voire indispensable (9 %), contre 35 % qui la jugent peu utile ou inutile. La plupart des sondés reconnaissent en outre de nombreux avantages à ce produit d’assurance, tels que la réduction des coûts vétérinaires (66 %), l’accès à des soins spécialisés et coûteux (75 %), ou encore la tranquillité d’esprit face à des dépenses imprévues (74 %).
Entre méconnaissance et méfiance
Le sondage témoigne en vérité de la subsistance d’idées reçues et, plus largement, de nombreux freins à la souscription d’une assurance pour les animaux de compagnie. Parmi eux, le prix, qui reste un obstacle majeur pour 56 % des Français. 61 % placent d’ailleurs le juste prix de ce type d’assurance à moins de 10 € par mois, donc loin, très loin des tarifs généralement pratiqués qui sont en moyenne de 28€ par mois pour un chien et 21€ par mois pour un chat[2]. 39 % considèrent même que, sur le long terme, une visite ou une urgence chez un professionnel coûte moins cher qu’une souscription à une assurance animaux de compagnie, assurance qui, de surcroît, ne couvre que très imparfaitement les soins et maladies pour 34 % des sondés. Cette perception reflète une sous-estimation alarmante des coûts engendrés par les soins vétérinaires, et pourrait, en cas de coup dur, amener à des choix difficiles pour les propriétaires.
« Déni, manque de temps, informations insuffisantes, autres priorités financières : les freins à la souscription d’une assurance pour les animaux de compagnie sont connus. Les chiens et les chats ne sont pourtant pas à l’abri d’un accident ou d’une maladie, et dans pareil cas, bénéficier d’une bonne assurance leur garantit les meilleurs soins possibles. En Suède, par exemple, pratiquement tous les animaux domestiques sont couverts. En tant qu’assureurs, nous nous devons d’agir pour que cela évolue également dans cette direction en France », explique Christophe Dandois de Leocare.
* Cette étude a été conduite en septembre 2024 auprès d’un échantillon de 1 000 personnes représentatif de la population française âgée de 18 à 65 ans (3 catégories : 18-34 ans, 35-49 ans, 50-65 ans).