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Grève des éboueurs à Paris : le mouvement a coûté 21 millions d’euros

Le Syctom fait le bilan financier de la grève contre la réforme des retraites. Le mouvement social mené par les éboueurs a coûté 21 millions d’euros à Paris et sa proche banlieue.

C’est l’heure des comptes. Trois mois après le mouvement de grève contre la réforme des retraites, le Syndicat mixte central de traitement des ordures ménagères (Syctom) fait le bilan. Incinérateurs bloqués, camions bennes à l’arrêt et poubelles non ramassées ont coûté 21 millions d’euros à Paris et sa proche banlieue. « Le coût de 21 millions est lié à toute la période de ce mouvement social, pas seulement à la grève du personnel du Syctom », a expliqué le syndicat de traitement des déchets auprès de nos confrères de France 3 Île-de-France, confirmant le montant estimé en Conseil de Paris mercredi 7 juin. D’après le Syctom, cette note est due, « en grande partie » au blocage des usines par « des personnes extérieures ».

Durant le mouvement social du mois de mars, le Syctom, qui rassemble la capitale et 81 communes en petite couronne, a transféré près de 108.000 tonnes de déchets vers des sites extérieurs. Ce qui a entraîné un surcoût de 17,5 millions d’euros.

L’organisme du traitement des déchets a aussi expliqué avoir subi des pertes financières s’élevant à 7 millions d’euros. En effet, le Syctom alimente en vapeurs la Compagnie parisienne de chauffage urbain (CPCU), qui fournit, lui, le chauffage et l’eau chaude de 300.000 logements et tous les hôpitaux de l’Assistance publique et donc les Hôpitaux de Paris (AP-HP).

À Paris, la maire Anne Hidalgo avait pris la décision de ne pas intervenir à l’encontre du mouvement social mené par les éboueurs. « Le droit de grève, qui est un droit fondamental, ne peut être limité que par le pouvoir réglementaire dans un cadre très précis », avait expliqué à Capital l’avocat en droit du travail, Éric Rocheblave.

À l’inverse de tous ces coûts, le syndicat a précisé avoir réalisé des économies de 3,5 millions d’euros de fonctionnement avec l’arrêt de ses usines.

Source Capital (avec 6medias)

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