Lorsque j’ai lu sur le site de France 3 Île-de-France ce titre « Deux éoliennes sur la tour Eiffel », j’ai vérifié qu’il ne s’agissait pas d’une page datant du dernier… 1er avril ! Non, cette page était bien du jeudi 26 février 2015…
Voilà donc un monument historique — certes seulement, on peut s’en étonner, « inscrit » c’est-à-dire ne présentant qu’un intérêt… « régional » et non « classé » pour l’échelon « national » — qui se voit affublé de deux éoliennes ! Pas petites, cachées derrière des poutrelles, mais des monstres de 7 mètres de haut avec pales de 3 mètres, donc bien visibles ! « C’est assez symbolique », a osé préciser sur France 3, la SETE (Société d’exploitation de la tour Eiffel) : bonjour le « symbole » ! Et cela, non tout en haut, à 325 mètres, mais à seulement 127 mètres du sol, et donc beaucoup plus près pour les visiteurs (7.097.302 visiteurs en 2014 en ont fait le monument payant le plus visité au… monde !) : tous ceux qui arriveront au deuxième étage les auront sous le nez, voire au creux de l’oreille.
Lorsque le propriétaire du moindre monument historique non ouvert aux visiteurs veut remettre une pierre en place, même si c’est dans les latrines où personne n’ira mettre son… nez, les fonctionnaires responsables de ces monuments historiques sont intraitables : « Les travaux autorisés sur un immeuble classé ou inscrit sont exécutés sous le contrôle de l’administration. » Et un architecte des Monuments de France peut venir pour les travaux. Est-ce à dire que les services de l’État ont accordé à la SETE l’autorisation administrative d’une telle aberration ?
À quand le remplacement, au fur et à mesure de son usure, de la visserie qui retient les poutrelles par des boulons et des écrous en… bois ? Puis les poutrelles elles-mêmes ? Et pour les prochaines opérations de peinture, pourquoi ne pas remplacer les produits corrosifs par de la… gouache ? Avantage : cela donnerait plus de travail aux équipes de peintres — avec embauche ! — puisqu’il faudrait alors repeindre entièrement « notre Dame de fer », pardon « notre Dame de bois », après chaque averse ! Et pourquoi ne pas supprimer les ascenseurs au profit de montgolfières chauffées à l’aide de feux de camp ?
Voilà où nous mène la dictature de l’écologie de gauche : la tour Eiffel est défigurée, avec la complicité de l’administration pourtant chargée de la protéger, et des élus pourtant défenseurs des citoyens et de leur patrimoine national, et pas une voix ne s’élève… Tant qu’écolo rimait avec rigolo, cela pouvait passer mais cela devient plus grave : cela rime avec mégalo…
Tour Eiffel, soit confiante, ces deux verrues qui te font souffrir — et avec toi, tes amoureux sur toute la planète — te seront retirées un jour… Patience : la mode écolo passera… Toi, tu resteras !
Aucun intérêt à cet article, râler pour râler n’a aucun intérêt!
Cela ne défigure en aucun cas le monument car il vous a fallu un article pour apprendre qu’elle comporte deux éoliennes…
Comme disait Chirac: « ça m’en touche une sans faire bouger l’autre »…