Delanoë, vers la dictature gay ?
Tous les matins, il fait mourir de rire les auditeurs (et ses collègues) d’Europe 1 dans « La revue de presque ». Seulement voilà, l’imitateur Nicolas Canteloup, sans doute un poil trop audacieux, commence à dépasser les bornes — repeintes en rose — du politiquement correct. « Victime » de l’humoriste, le maire de Paris jugerait, d’après L’Express, son imitation « homophobe et caricaturale ». En même temps, qualifier une imitation de caricaturale, c’est dire qu’un antifa est « radical ». Philosophiquement, on n’avance guère. Quant au côté « homophobe », ce qui en 2013 veut presque dire « nazi », n’exagérons pas : Canteloup ne fait que forcer le trait un peu folasse de sa majesté Bertrand. Pas de quoi fouetter un gay.
Mais que voulez-vous, la liberté d’expression, dont le champ se rétrécit à vue d’œil, peut encore perdre une petite parcelle de terrain.
Évidemment, devant le mini-buzz causé par cette déclaration, Bertrand Delanoë a rapidement fait une mise au point dans les médias : non, il ne se plaindra pas auprès de la direction d’Europe 1. Ce mercredi, l’entourage du maire de Paris a infirmé à 20 Minutes l’information de L’Express.
L’entourage du maire socialiste explique laborieusement qu’en fait ce serait « le caractère répétitif des sketchs qui pourrait laisser penser qu’ils sont homophobes ». Jolie pirouette. Il ne faudrait pas que Delanoë, « ce défenseur de la liberté d’expression » (dixit ses proches), passe pour un affreux censeur ! Néanmoins, si Canteloup ne joue pas sa boule de billard sur l’échafaud, le message est passé. On ne plaisante plus avec les homos. À ce rythme, les bobines de « La Cage aux folles » risquent de griller dans un grand barbecue moral d’ici peu…
Le puissant lobby homosexuel, sans doute grisé par sa récente victoire, finirait-il par perdre la tête ? Non, il profite simplement, tactiquement, de l’atmosphère d’inquisition dégoulinant dans les médias, dans le show-biz, à l’école, au bureau, à l’usine. Rendons-nous à l’évidence : de nos jours, plus personne n’imagine que les Inconnus pourraient reproduire leurs sketchs très incorrects du début des années 90. Quand tout le monde en prenait pour son grade : les politicards pourris, la télé-poubelle, les journalistes, les profs gauchistes, les immigrés, les rappeurs, les médecins et tutti quanti.
En 2013, ça file droit ! L’humour, de nos jours, tape en dessous de la ceinture à tous les coups, ou presque. Du sexe en veux-tu en voilà, des problèmes de couples, des petites misères du quotidien, mais surtout, ne pas s’attaquer aux vrais sujets de société. Résultat : en une génération, on est passé de Coluche à Gad Elmaleh, des Inconnus à Anne Roumanoff. L’atterrissage est rude ! Les contrées où les comiques peuvent s’aventurer sont très rares, comme un mince chemin entouré de barbelés.
Cette élite rose veut tout contrôler, Internet, l’humour, la vie privée, bientôt nos pensées. On comprend qu’un Zemmour les dérange. Mais Canteloup, quand même !
voir notre article en date du 12/06/2013
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