Rock en Seine met les petits plats dans les grands pour ses 10 ans
Rock en Seine souffle ses dix bougies de vendredi à dimanche au Domaine national de Saint-Cloud avec un brelan résolument rock en tête d’affiche : Placebo, The Black Keys et Green Day.
Pour l’occasion, le festival francilien a mis les petits plats dans les grands avec, en plus de la soixantaine de concerts, des animations avec vahinés, fakirs et femme araignée et, pour la première fois de son histoire, deux créations musicales.
Les « Avant-Seine All Stars » proposent de voir (dimanche à 19h) dix groupes révélés durant ces dix ans grâce à la scène tremplin du festival, et notamment Stuck in The Sound, Cheveu, Gush, Hushpuppies, Jil is Lucky et Hey Hey My My. Chacun reprendra un des grands titres de la décennie, comme « One More Time » de Daft Punk ou « Seven Nation Army » des White Stripes. De son côté, l’Allemand Get Well Soon, dont la pop est nourrie de classique, jouera avec l’Orchestre national d’Ile-de-France (vendredi à 17h30).
Les têtes d’affiches ne font pas l’unanimité
Les locomotives sont ouvertement rock : Placebo (vendredi 22h), The Black Keys (samedi 22h) et Green Day (dimanche 21h30). Mais si The Black Keys, figure de proue du rock américain, fait l’unanimité, la venue de Placebo et Green Day, plus grand public, fait froncer quelques sourcils sur les réseaux sociaux.
Certains avaient rêvé d’une affiche plus flamboyante pour les dix ans du festival qui a accueilli par le passé Björk, Radiohead ou Rage Against The Machine. « Aucun des trois n’a jamais joué à Rock en Seine et ce sont des artistes qui font leur seule apparition de l’année sur des festivals chez nous », se défend le directeur de Rock en Seine François Missonnier.
Une vingtaine de concerts par jour, Grandaddy très attendus
Au total, le festival accueille une soixantaine de concerts: les Anglais de Bloc Party, de retour après quatre ans d’absence, le dj techno Agoria dans un tout nouveau show baptisé « Forms » avec maping vidéo, la pop délicate des Américains de Friends et Beach House, le blues ombrageux de Mark Lanegan, les Islandais de Sigur Ros, les Suédois de Little Dragon, la Canadienne Grimes, mais aussi les dj du label électronique français Bromance Brodinski, Gesaffelstein et Club Cheval, ou les jeunes Britanniques de Citizens!.
Tout juste reformés, les californiens de Grandaddy, chéris par les amateurs de rock indépendant des années 90, donneront dimanche (à 18h50) un des concerts les plus attendus de cette 10e édition.
Un autre concert aura une saveur toute particulière pour Rock en Seine: celui de Noel Gallagher avec son groupe High Flying Birds (samedi 20h). L’ancien guitariste d’Oasis reviendra pour la première fois sur le Domaine de Saint-Cloud trois ans après la dispute homérique avec son frère en coulisses qui avait conduit à l’annulation surprise du concert et à la séparation du groupe.
Noel Gallagher revient à Rock en Seine avec ses High Flying Birds. © Droits réservés
Né en 2003, le festival n’a jamais cessé d’évoluer
En 2003, Rock en Seine faisait modestement son entrée en scène: une journée, deux scènes et 22.000 spectateurs pour une affiche déjà haut de gamme proposant Massive Attack, PJ Harvey et Beck.
Le festival, installé aux portes de Paris dans les Hauts-de-Seine, a depuis régulièrement grandi, avec désormais trois journées et quatre scènes. Rendez-vous bien établi qui siffle chaque année la fin de la saison des festival, il a battu son record de fréquentation l’an dernier avec 108.000 festivaliers.
Alors que de nombreuses manifestations ont affiché des fréquentations en baisse cet été, Rock en Seine devrait faire le plein avec plus de 100.000 festivaliers d’ores et déjà attendus.