La veille, une cinquantaine de manifestations similaires ont eu lieu partout en France. « Je contrôle, tu contrôles, ils s’enrichissent », « Non au contrôle technique, touche pas à ma liberté », pouvait-on lire sur les autocollants arborés par nombre d’entre eux.
« Un mensonge de l’État »
La Fédération des motards en colère (FFMC), la Fédération française de motocyclisme et le collectif Codever, à l’origine de cette grogne, veulent affirmer leur opposition à cette mesure qui obligera une personne à effectuer un contrôle technique avant de revendre un deux (ou trois) – roues de plus de deux ans.
« Le contrôle technique est un mensonge avéré et objectif de l’Etat: le gouvernement le fait pour rassurer le grand public et faire croire qu’il s’agit de sécurité routière », affirme le délégué général de la FFMC, Nathanël Gagnaire. Or l’état technique est la cause unique et directe de seulement 0,3% des accidents de deux-roues, selon lui, évoquant une étude menée dans cinq pays européens.
Et, contrairement à la mortalité routière qui a continué de progresser en 2015, celle des motards, « les bons élèves de la sécurité routière », a baissé de 1%, assure-t-il.
« Motard = pigeon »
Sur sa grosse moto ornée d’un drapeau britannique, David Blanc, un ingénieur de 33 ans, en est convaincu: « l’État en a clairement après les motards ».
« Pour moi, c’est clair, c’est motard égal pigeon. On nous parle de sécurité routière mais les glissières sur les autoroutes, à partir de 20 km/h c’est un hachoir pour les motards. Ça fait 20 ans qu’on le dit et pourtant elles sont toujours là », en veut-il pour preuve.
Les manifestants doivent aussi défiler contre l’interdiction de circuler à Paris pour les deux-roues antérieurs à 2000 à partir du 1er juillet, une décision prise « sous un faux prétexte d’écologie », selon l’union locale de la FFMC.
source// Boulevard Voltaire