Un moment ironiquement symbolique
Dès ce mercredi soir, l’hommage au garde des Sceaux de François Mitterrand commencera par une veillée funèbre au Conseil constitutionnel. Un moment ironiquement symbolique, puisque les « sages » ont eux-mêmes enterré tout ce qu’il pouvait y avoir de républicain dans les textes qui leur ont été soumis. En 1995, Roland Dumas y a fait valider les comptes de campagne(frauduleux) de Jacques Chirac et Édouard Balladur. Et puis, tout récemment, les fameux « sages » si mal nommés ont rejeté le projet d’allongement de la durée de rétention des étrangers dangereux. Pourtant, ce projet faisait suite au viol et au meurtre sauvage de Philippine, cette jeune fille qui avait pour seul tort d’avoir traversé le bois de Boulogne pour rentrer chez elle en sortant de fac. Tout un symbole, cette veillée funèbre, dont on ne sait pas si elle s’adresse à Badinter ou à la Justice française dont il fut ministre.
L’étrange défaite
Alors, voilà, il en est de la République comme de certains magasins de la grande distribution : pendant les travaux, la vente continue ! On continue à montrer au public de prétendues icônes progressistes, à vendre à l’opinion la supériorité morale de l’abolition de la peine capitale, tandis que la Macronie en travaux, aidée en cela par une classe politique totalement indigne, n’est même pas fichue de sortir de son chapeau troué un gouvernement digne de ce nom.
En juin prochain, on fera entrer au Panthéon une figure bien plus intéressante (et symbolique) que celle de Badinter : Marc Bloch. Normalien, agrégé, médiéviste de génie, il est mobilisé comme sergent en 14 et termine capitaine au feu, chevalier de la Légion d’honneur pour faits de guerre, cité quatre fois. Volontaire, en 40, malgré son âge et ses six enfants, il assiste en direct à la débandade des élites, sidérées et incapables. Traqué par les Allemands parce que juif et résistant, il est finalement arrêté puis fusillé. Il laisse au monde un ouvrage posthume, bref et remarquable, qui autopsie la République de son temps, pleine de combinards sans tripes, et l’armée de son temps, avec ses chefs scolaires et ses états-majors dysfonctionnels, inaptes à faire la guerre. Le nom de ce livre ? L’Étrange défaite.(Source Boulevard Voltaire)
•Cette panthéonisation a été voulue par le président Emmanuel Macron.
- •Elle intervient 44 ans jour pour jour après l’abolition de la peine de mort en France, dont Robert Badinter fut le principal défendeur et artisan.
- •Il succède à Simone Veil, Maurice Genevoix, Joséphine Baker et Mélinée et Missak Manouchian.
- •La journée de célébrations débute dès midi, dans les jardins du Palais-Royal (1er) avec des tirs de canons.
- •Rendez-vous ensuite rue Soufflot (5e) à partir de 17h30 pour voir le cercueil de Robert Badinter remonter la voie pour arriver sous la nef du Panthéon.
- •L’Élysée a précisé que la scénographie serait soignée et que les abords du monument seraient aménagés de façon à recevoir un maximum de personnes.
- •Le président effectuera un discours avant que le cercueil ne soit placé aux côtés de ceux des révolutionnaires de 1789.
- •La cérémonie rendant hommage aux grands moments de la vie du juriste sera à suivre en direct ici.
- •Des textes, écrits par Robert Badinter ou Victor Hugo, seront lus par plusieurs personnalités dont les acteurs Marina Hands et Guillaume Gallienne.
- •Le chanteur Julien Clerc doit aussi interpréter son morceau L’assassin assassiné.
- •Né le 30 mars 1928 à Paris, Robert Badinter commence sa carrière comme professeur de droit et avocat.
- •Il fait de l’abolition de la peine de mort son principal combat, évitant la peine capitale à plusieurs des accusés qu’il défend.
- •Il entre au gouvernement en juin 1981 au sein du 2e gouvernement de Pierre Mauroy, sous la présidence de François Mitterrand.
- •Quelques mois plus tard, il défend son projet de loi abolissant la peine de mort, un texte qui sera promulgué le 9 octobre 1981.
- •De 1986 à 1995, il préside le Conseil constitutionnel, puis sera sénateur et président du Comité de déontologie parlementaire du Sénat.
- •Il meurt à Paris dans la nuit du 8 au 9 février 2024 à 95 ans.
Le 9 octobre 1945, l’École nationale d’administration (ENA) était créée à Paris, des années avant de déménager à Strasbourg. On vous raconte son histoire.
•L’ENA est créée en 1945, quelques mois après la fin de la Seconde Guerre mondiale.
- •Dès le départ, son but est de former les futurs hauts fonctionnairesde l’État.
- •L’institution s’installe à Paris, dans l’Hôtel de la Meilleraye, au 56 rue des Saints-Pères (7e).
- •Après avoir déménagé une première fois à deux rues de là, dans l’hôtel Feydeau de Brou, au 13 rue de l’Université (7e), l’institution quitte finalement la capitale pour Strasbourg à partir de 1991.
- •Elle conserve néanmoins une antenne à Paris, dans le 6e, jusqu’en 2005. Dès lors, tous les élèves effectuent la totalité de leur scolarité en Alsace.
- •En 2022, dans le cadre de la réforme de la haute fonction publiquevoulue par Emmanuel Macron, l’ENA est remplacée par l’Institut national du service public (INSP).
- •Les anciens locaux parisiens sont aujourd’hui majoritairement utilisés par Sciences Po Paris.
- •Au total, l’ENA a formé quelque 6 500 élèves, dont plus de la moitié d’étudiants étrangers, originaires de plus de 130 pays.
- •Chaque promotion accueillait 80 à 100 étudiants français, auxquels s’ajoutaient souvent entre 20 et 50 élèves étrangers, tous passés par un concours très sélectif.
- •4 présidents de la Ve République ont fait leurs classes à l’ENA : Valéry Giscard d’Estaing, Jacques Chirac, François Hollande et Emmanuel Macron.
- •L’école a aussi formé des dizaines de ministres et secrétaires d’État.
L’espace Chapiteaux de La Villette (19e) accueille dès aujourd’hui et jusqu’au 26 octobre un spectacle qui prend la forme d’un tourbillon de différents styles de danse, imaginé par Philippe Decouflé.
- •D’aujourd’hui au 26 octobre, le chorégraphe et danseur Philippe Decouflé présente, à La Villette, 14 représentations de sa dernière création, Entre-Temps, après une tournée dans plusieurs villes de France.
- •Le spectacle mobilise 10 danseurs professionnels de la compagnie du chorégraphe, DCA, dont certains font partie depuis très longtemps, et 25 danseurs amateurs de tous âges et de tous niveaux, sélectionnés suite à un appel à participation.
- •La représentation dure 1h20. Billetterie ici, de 10 à 35 €.
- •Alice Roland fait partie de la compagnie depuis plus de 15 ans. Ces derniers mois, elle a travaillé au montage des voix des danseurs, qui habillent en partie la création.
- •« Ce sont des voix de personnes que je connais bien, mais que j’ai entendues différemment. C’était une expérience fabuleuse, passionnante », reconnaît-elle.
- •« Philippe Decouflé m’a incité à aller du côté du non-sens dans les voix. Jouer avec leur aspect musical, rythmique, mélodique. Il y a une invitation à les écouter comme de la musique. Et c’est très lié à la construction de la chorégraphie, avec un jeu sur ce qui se répète, ce qui revient. »
- •Philippe Decouflé est un danseur et chorégraphe français reconnu pour son approche innovante et éclectique de la danse et du spectacle.
- •Après s’être formé au cirque, au mime et à la danse contemporaine, il fonde en 1983 la compagnie DCA. Il y développe une signature artistique hybride mêlant mouvement, machinerie théâtrale et magie cinématographique.
- •Parmi ses créations, on trouve les spectacles Codex ou Shazam !mais aussi les cérémonies d’ouverture et de clôture des Jeux olympiques d’Albertville de 1992 ou encore une collaboration avec le Cirque du Soleil, Iris.
Si certains quartiers de la capitale présentent un faible relief, d’autres abritent des artères beaucoup plus escarpées. Pour trouver la rue la plus pentue de la capitale, il faut se rendre dans le 20e.
- •Le titre – honorifique – de voie la plus pentue de Paris est à attribuer à la rue Gasnier-Guy, dans le 20e.
- •Elle porte le nom de Jean-Jacques Gasnier-Guy, fondateur en 1852 d’une institution catholique à Chelles (77), l’une des plus vieilles écoles d’Île-de-France.
- •Longue de seulement 200 mètres, elle affiche en effet une pente à 17,4 %.
- •À deux pas du cimetière du Père-Lachaise, elle est parallèle à l’avenue de Gambetta qui longe l’édifice.
- •La rue de Ménilmontant (20e) ou la rue Ravignan (18e), 2e et 3e du classement avec leurs 14 % et 13,6 % respectifs, sont loin de pouvoir rivaliser avec une telle raideur.
- •Une autre artère parisienne, plus célèbre encore, est plus raide, mais elle n’est composée que d’escaliers.
- •La rue Foyatier (18e), qui grimpe à Montmartre et à côté de laquelle a été construit le funiculaire, affiche un pourcentage de 36 % et contient 222 marches.
- •Elle est notamment célèbre chez les coureurs les plus en jambe de la capitale, qui en ont fait un lieu d’entraînement privilégié en raison de son dénivelé naturel.
- •La Ville propose ici deux itinéraires pour les cyclistes chevronnés qui souhaiteraient suivre un tracé empruntant les chemins les plus abrupts.
- •Sans surprise, l’un passe par Montmartre, et l’autre par l’est parisien et notamment le 20e, dans les deux arrondissements qui abritent l’immense majorité des passages inclinés de la ville.
Le Parisien Michel Devoret reçoit le prix Nobel
Né à Paris en 1953, le physicien français Michel Devoret a été récompensé du prix Nobel de physique 2025 pour ses travaux en physique quantique. S’il exerce aujourd’hui en tant que professeur à l’université de Yale, aux États-Unis, il a effectué une grande partie de sa carrière à Paris-Saclay, rappelle Les Échos.
Une nouvelle piscine dans le 18e
La 43e piscine de la capitale a ouvert il y a quelques jours rue Belliard, dans le 13e. Baptisée Solita-Salgado, du nom d’une nageuse française d’origine colombienne, sa construction avait commencé en octobre 2023, relate Le Parisien.
Le Salon de la photo à La Villette
D’aujourd’hui à dimanche, sous la Grande Halle de La Villette(19e), le Salon de la photoreprend du service. Stands de marques, expositions, rencontres et débats sont au programme de cet événement qui s’adresse autant aux passionnés qu’aux curieux et novices.
- De 10h à 19h.
- 211 avenue Jean-Jaurès, 19e.
- Billetterie ici, 13 € plein tarif.
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