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Découvrez Poppins, l’application pour emprunter ou louer des objets.

Téléphones, appareils électroménagers, outils de bricolage, jeux pour enfants, matériel de sport… Des milliers d’objets dorment dans les placards des foyers français, parfois achetés pour une seule utilisation.

© Lucie Basch, fondatrice de Too Good To Go et de l’appli Poppins Crédit : Too Good To Go, CC BY-SA 4.0

Selon Lucie Basch, chaque personne posséderait en moyenne 10 000 objets, dont 80 % ne sont pas utilisés régulièrement. C’est à ce gisement invisible que s’attaque Poppins, une nouvelle application mobile gratuite, disponible partout en France.

Son principe est simple : faciliter le partage d’objets entre particuliers, à l’échelle locale. Les utilisateurs peuvent soit proposer des objets à prêter gratuitement, soit les louer pour une courte durée. L’objectif : éviter des achats inutiles et favoriser une économie plus sobre.

Poppins, mode d’emploi

Pour utiliser Poppins, il suffit de télécharger l’application sur son téléphone, de créer un compte et d’indiquer son adresse pour géolocaliser les offres à proximité. Ensuite, l’utilisateur peut rechercher un objet : perceuse, poussette, appareil à raclette, tente de camping… Les catégories sont variées. Il réserve l’objet pour une date et une durée définies, puis organise la remise en main propre avec le propriétaire.

Du côté des offres, il est possible de publier une annonce en quelques minutes, avec une photo, une description, et un choix entre prêt gratuit ou location tarifée. Chaque échange peut faire l’objet d’une évaluation, contribuant à instaurer un climat de confiance au sein de la communauté.

Entre gratuité et revenus d’appoint

Poppins repose sur un modèle à double entrée. D’un côté, le prêt gratuit encourage l’entraide locale. De l’autre, la location permet de générer un revenu complémentaire. La plateforme prélève une commission : 20 % sur les échanges entre particuliers, et 15 % pour les professionnels.

Par exemple, si un utilisateur propose une perceuse à 3 euros pour une demi-journée, il percevra 2,40 euros, tandis que Poppins empochera 0,60 euro. L’entreprise table sur la multiplication des échanges pour faire émerger une dynamique d’économie circulaire à grande échelle.

Encore jeune, l’application s’appuie déjà sur une trentaine de partenaires, dont des entreprises spécialisées dans la location comme Les Biens en Commun, ainsi que des ludothèques, bricothèques ou commerçants. Si elle est utilisable dans toute la France, son développement reste aujourd’hui concentré à Paris et dans quelques grandes villes.

L’objectif affiché est d’agréger progressivement les offres des acteurs traditionnels de la location, afin de centraliser les possibilités de partage sur une seule plateforme.

Une attention particulière portée à la sécurité

La question de la confiance est centrale dans le développement de l’application. Poppins a mis en place un service client disponible pour accompagner les utilisateurs en cas de problème, ainsi qu’un système de messagerie interne pour faciliter les échanges. Elle a également conclu un partenariat avec la Maif, qui propose une couverture en cas de dommages ou de litiges liés aux prêts.

Des dispositifs de vérification d’identité sont à l’étude pour renforcer la fiabilité des profils, même si aucune solution précise n’a encore été officiellement annoncée.

Une équipe expérimentée

Poppins est portée par une équipe chevronnée issue de l’économie sociale et solidaire. Lucie Basch, à l’origine de Too Good To Go, s’est entourée de plusieurs anciens cadres de cette entreprise. Jonas Mallisse, qui a lancé Too Good To Go en Belgique, Franco Prontera, ex-directeur général pour la Belgique, et Loïck Le Digabel, ancien de BlaBlaCar et Back Market, composent le noyau dur de cette nouvelle aventure.

L’équipe a levé 3 millions d’euros auprès de business angels bien connus du secteur, parmi lesquels Frédéric Mazzella et Francis Nappez (cofondateurs de BlaBlaCar), ainsi que Nathalie Balla, ancienne dirigeante de La Redoute.

Une réponse locale à une problématique globale

Après une phase de test prometteuse qui a permis de réunir plus de 1 000 utilisateurs et de référencer 20 000 objets, Poppins entend désormais changer d’échelle. Le marché de la seconde main et de la location d’objets est en forte croissance, et les enjeux environnementaux rendent ce modèle d’autant plus pertinent.

Source  l’Essentiel de L’ècho

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