En parallèle du Mois de la Photo et de Paris Photo (7-10 novembre), la galerie Vallois présente Transitions – René Peña, une exposition inédite du photographe cubain, du 7 au 30 novembre 2024, au 41 rue de Seine à Paris.
L’espace du 35, rue de Seine, présente quant à lui Fortus Sexus, une exposition de Romain Barelier, avec une série d’œuvres et de photographies de l’artiste qui rendent hommage à la beauté des femmes. Ses œuvres mettent en avant une féminité authentique, puissante et diverse, s’inscrivant dans une approche où l’art devient une exploration de l’identité au-delà des normes sociales.
La Galerie Vallois consacre dans son espace du 41 rue de Seine une rétrospective à l’un des plus importants photographes cubains : René Peña, connu également sous le surnom affectueux de Pupi. Regroupant une trentaine de tirages, l’exposition parcourt l’ensemble de sa carrière, de 1989 à aujourd’hui. Né à La Havane en 1957, René Peña étudie d’abord le grec, le français et l’anglais à l’université de La Havane dont il sort diplômé d’anglais. Sans doute cette curiosité pour les langues et cultures étrangères traduit-elle déjà une forme d’anticonformisme… C’est en autodidacte qu’il se lance dans la photographie. Alors que dans les années 80-90, les circuits artistiques officiels continuent d’oeuvrer à la glorification de la révolution castriste, l’artiste se tient à l’écart et développe un travail à contre-courant, tourné vers l’intime.
En 1995, René Peña se met en scène tel un général, arborant sur la poitrine quantité de médailles (que le régime cubain attribuait à tout va aux citoyens qu’il jugeait méritants), entouré (ô scandale) de produits de marques américaines et, comble de la provocation, les lèvres outrageusement maquillées.
Tout son vocabulaire artistique est déjà là : l’autoportrait, le goût pour le travestissement, le choc des cultures et un humour très subversif. Devenue culte, l’oeuvre est aujourd’hui conservée au Musée des Beaux-Arts de La Havane. Précurseur, l’artiste explore des thématiques taboues à cette époque à Cuba : la race, le genre, le sexe, l’appropriation culturelle. Il pose bien souvent nu et l’on compare ses photographies à celles de Robert Mapplethorpe, bien que René Peña conteste tout caractère homoérotique à son œuvre.
René Peña – Transitions
Une exploration de l’identité
41 rue de Seine
La Galerie Robert Vallois présente Fortus Sexus, une exposition de Romain Barelier, du 7 au 30 novembre 2024, au 35 rue de Seine à Paris. Dans cette exposition, Barelier dévoile une série de sculptures et photographies qui rendent hommage à la beauté des femmes. Ses œuvres mettent en avant une féminité puissante et diverse, s’inscrivant dans une approche où l’art devient une exploration de l’identité au-delà des normes sociales.
Romain Barelier – Fortus Sexus
Une célébration sculpturale de la féminité
35 rue de Seine
À propos de l’artiste
Né en 1964 à la Villa Medicis de parents Grands Prix de Rome, Romain Barelier a grandi à Saint-Germain-des-Prés puis à la Ruche, un lieu emblématique pour les artistes à Paris. Très jeune, il maîtrise la sculpture et devient un collaborateur recherché des figures majeures de l’art contemporain. Son entourage inclut César, Jean-Michel Folon, ainsi que les photographes Édouard Boubat, Henri Cartier-Bresson, et Jean-Loup Sieff, qui l’encouragent dans ses créations.
César, dans une préface, souligne la capacité unique de Barelier à saisir la beauté des femmes de tous horizons sociaux, loin des standards imposés. Ses œuvres – photographies, sculptures et tableaux d’affiches déchirées – établissent un dialogue entre matière, temps et regard, comme l’a écrit Jacques Villeglé : « Romain fait des recherches de cadrage, de mise en valeur, de dialogue avec la matière et le regard. »
À propos de la Galerie Vallois
La Galerie Vallois Art Moderne et Contemporain fut créée par Robert Vallois en 1983. Consacrée initialement à la sculpture contemporaine, la galerie s’est peu à peu ouverte à d’autres médiums : peinture, dessin, photographie, art textile, céramique… et promeut depuis 2012 la jeune génération d’artistes plasticiens africains, principalement béninois. À cet effet, elle a financé en 2013 la construction à Abomey-Calavi du Centre, espace dédié à la création contemporaine dont l’artiste Dominique Zinkpè est Président d’Honneur, suivi par le Musée de la Récade en 2015. La Galerie Vallois est devenue l’un des acteurs clefs de la scène artistique béninoise, tant sur place qu’à Paris avec les nombreuses expositions et les ouvrages que la galerie lui consacre.