Une très belle exposition au musée Guimet du sculpteur d’origine Chinoise Wang Keping. Pour avoir eu la chance de découvrir cette exposition en avant première j’ai eu un véritable « coup de foudre » pour les sculptures de l’artiste Chinois Keping.
Majoritairement en bois de différentes essences mais aussi quelques bronzes toutefois celui-ci reconnaît avoir une préférence pour le travail du bois (chêne, hêtre, acajou, ….).
De taille et d’univers très différents ces sculptures sont à la fois simples et émouvantes.
Il s’agit de la16e carte blanche contemporaine du Musée national des arts asiatiques Guimet qui confiée à l’artiste chinois Wang Keping, qui investit la rotonde du 4e étage et les collections permanentes chinoises.
21 sculptures instaurent un dialogue avec les œuvres millénaires du musée.
Pour le Musée national des arts asiatiques, Wang Keping a choisi, pour la première fois, de travailler sur une essence exotique. La densité et la dimension des fourches d’acajou l’ont mis au défi d’inventer une nouvelle écoute, de nouveaux gestes. Les œuvres de Wang Keping sont présentées dans la rotonde du 4e étage, dans la salle d’archéologie chinoise au 1er étage et sur le palier dit « aux oiseaux », en dialogue avec les collections du musée.
L’artiste, reconnu internationalement pour son langage sculptural singulier, offre au visiteur sa vision de l’harmonie avec la nature dans le respect de la philosophie taoïste, donnant à voir des œuvres au caractère universel : les femmes et les oiseaux expriment tour à tour la sensualité, l’érotisme, la fertilité, le masculin et le féminin.
Ces œuvres issues d’un artiste contemporain pourraient venir d’une époque bien plus ancienne et pourtant Keping est né en 1949 à Pékin à la veille de la proclamation de la République populaire de Chine. En septembre 1979, il participe, aux côtés de Huang Rui et de Ma Desheng, à la première exposition collective du groupe des Étoiles, considérée comme l’acte liminaire de l’art contemporain chinois, d’emblée frappé d’interdiction par les autorités. Le sculpteur autodidacte y présente notamment l’emblématique Silence, œuvre bientôt reproduite en une du New York Times.
Après son arrivée en France en 1984, il s’émancipe des revendications politiques et invente un langage sculptural résolument personnel. Trouvant son inspiration dans la nature, il transcende l’héritage culturel chinois pour atteindre l’épure et l’universel à travers le bois,son matériau de prédilection.
Une exposition assurément à ne pas manquer du 23 novembre 2022 au 6 mars 2023.
Musée national des arts asiatiques – Guimet
6, place d’Iéna 75116 Paris
Métro : Iéna (9) ou Boissière (6)
Bus : Iéna (32, 63, 82) ou Kléber-Boissière (30, 22)
JEP