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Tribune Libre: Denis Baupin, un vrai romantique, cet homme-là…

Plaquage contre le mur, attouchements…
  Denis Baupin, accusé de harcèlement et d’agressions sexuelles ! S’achemine-t-on vers un scandale à la DSK, version Verts ? La justice le déterminera. Pour l’heure, elles sont quatre, au micro de France Inter, à témoigner à visage découvert tandis que plusieurs autres préfèrent, du moins pour l’instant, garder l’anonymat.

Quels actes ces femmes reprochent-elles à ce Denis Baupin, actuellement député et tout juste démissionnaire de la vice-présidence de l’Assemblé nationale ? Cet élu, qui a également démissionné d’EELV le 18 avril, et qui, selon l’une de ses accusatrices, Sandrine Rousseau, interviewée sur RTL, aurait, au même moment, chargé ses avocats d’écrire aux journalistes afin d’obtenir la non-publication de leur reportage.

Plaquage contre le mur, attouchements, c’est ce qu’a subi la porte-parole d’EELV. « Ah, il a recommencé », se serait alors exclamé un des collègues à qui Sandrine Rousseau se confiait.

Pour Isabelle Attard, députée du Calvados, le scénario est différent : des dizaines de textos plus salaces les uns que les autres, reçus « par salves », en 2013. Même chose pour Elen Debost, adjointe écologiste à la mairie du Mans. Textos dans lesquels, s’ils sont avérés, Denis Baupin aurait écrit : « J’aimerais te sodomiser en cuissarde » […], « j’ai envie de voir ton cul ». Un vrai romantique, cet homme-là…

Annie Lahmer, conseillère générale de la région Île-de-France, a dû subir le chantage du député car elle avait osé repousser ses avances. Cela lui aurait valu, index pointé, un « Toi, tu n’auras jamais de poste au sein du parti ! »

Insupportables et délictueux agissements « qui durent depuis au moins 1998 », c’est ce que précise France Inter. Mais qu’est-ce qui a motivé, parfois longtemps après, ses victimes présumées à porter l’affaire au grand jour ? Pour Sandrine Rousseau, c’est le tweet de Denis Baupin, photographié, lèvres maquillées de rouge, avec plusieurs de ses collègues, le 8 mars dernier, à l’occasion de… la Journée « contre les violences faites aux femmes ». Continuer de se taire après pareil culot ? Inenvisageable ! Quand on sait que le personnage, en 2012, se félicitait de la nouvelle loi votée sur le harcèlement… Vous avez dit « duplicité » ?

Mais enfin, une omerta de cet acabit, au sein d’un parti prétendument féministe, comment cela peut-il se produire ? Cécile Duflot a trouvé. C’est parce qu’il est « difficile d’agir sans savoir précisément », c’est à cause « des liens amicaux profonds qui compliquaient énormément la situation », certains ne voulaient pas « l’accabler parce qu’il avait pris conscience de ses actes et se soignait (sic) » ! Et Duflot de conclure : « Mais comment imaginer la vérité ? » Comment, en effet, quand les Verts ne savent pas trop « différencier le harceleur du séducteur », comme le dénonce Annie Lahmer…

Au fait, au courant ou pas, la femme de Baupin, actuel ministre du Logement et du Développement durable, ex-présidente EELV, Emmanuelle Cosse ? La même qui, lors d’un conseil national du parti EELV il y a un an environ, aurait, selon Yves Contassot, conseiller de Paris, refusé de parler de harcèlement sexuel et tenté d’étouffer l’affaire. « Le débat a commencé à s’instaurer » avant qu’Emmanuelle Cosse n’intervienne. « Elle est montée à la tribune pour dire : “Maintenant, ça suffit, on passe à autre chose, on arrête là cette discussion.” »

Allez, les écolos, et si on passait à autre chose ?

Caroline Artus
Ancien chef d’entreprise
source Boulevard voltaire

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