Auteur américaine prolifique, Karin Slaughter fait avec ce roman son entrée dans le monde du polar. Elle garde de ses autres romans un goût certain pour le romanesque et les belles histoires.
Le lecteur se rend vite compte que cet ouvrage été écrit par une femme tant le style se fait fluide et agréable. L’auteur, dans cet ouvrage, reste très américaine avec la localisation des personnages et leurs lieux de vie. Difficile pourtant de qualifier Pretty Girls de thriller.Ce livre méritait d’ailleurs une photo de couverture un peu plus aguichante et non pas cet espèce de découpage dramatique et si peu vendeur.
Pour revenir à ce roman qui se déroule à Atlanta en Géorgie et plus précisément dans la banlieue résidentielle de Dunwoody où vit Claire et son riche mari. Il est également question d’Auburn, une ville d’Alabama. L’héroïne vit dans l’opulence et le bonheur d’avoir beaucoup d’argent.
Elle est très jolie et c’est sans doute ce qui a séduit son époux Paul. Claire a une sœur, Lydia, qu’elle ne voit pas et une autre, Julia, disparue sans laisser de trace. Tout va pour le mieux dans ce couple idyllique jusqu’au jour où Paul décide de chevaucher sa femme à la cosaque dans un parking souterrain, un endroit glauque et mal éclairé. Comme beaucoup de femmes qui se sont mariées avec un mec qui gagne beaucoup plus qu’elles, Claire se laisse faire. Mais pas de chance pour ce couple, un homme masqué les voit et va tuer Paul avec une lame impressionnante.
Une fois cet épisode digéré, la femme sérieuse et fidèle va découvrir des choses pas très nettes dans le bureau de son défunt où elle n’avait jamais mis les pieds de son vivant. Elle découvre des vidéos sadomaso dans lesquelles les femmes meurent dans des souffrances indicibles.
Du coup, elle se rapproche de Lydia qui vit avec un mécano et qui a aussi copulé avec le Paul. Claire et sa sœur sont bouleversées par ce qu’elles découvrent et surtout un personnage très différent du mari et de l’amant attentif. Les deux sœurs se rabibochent mais l’histoire va connaître quelques rebondissements.
Alors quand arrive la dernière page, le lecteur ne s’est pas ennuyé mais se dit que ce roman se trouve à la croisée de deux rivières, celle qui conduit au polar et celle qui amène vers le roman psychologique. C’est comme si un éleveur avait décidé de croiser un beauceron avec un briard.
Un bon roman
518 pages, Éditions Mosaic
20,90 €. Format 22,5 x 14,5
Dominique LE FUR
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