Ce roman représente le quatrième volet des aventures de Carl Mørck publiées en France. Dans les pays du nord de l’Europe, le septième opus vient d’être publié. L’auteur fait partie des très rares stars internationales du roman policier.
Ses livres sont traduits dans quarante pays et diffusés à plus de 10 millions d’exemplaires. Quand un auteur vend plus à l’étranger que dans son propre pays, c’est déjà un gage de qualité et la garantie d’un certain standard.
Les trois premiers volumes de ces aventures se dévoraient avec concupiscence car l’écriture comme l’intrigue se révélaient redoutablement efficaces. Ajoutons pour faire bonne mesure que cette littérature comporte très souvent une dimension sociologique en plus des qualités d’écriture que seuls les pisse-vinaigres d’une certaine culture dénigrent.
Dans chacun des éléments de cette saga bien rodée, le lecteur retrouve avec plaisir le ronchon inspecteur Mørck, son assistant réfugié syrien Hafez El Assad et la beauté Rose, aussi belle qu’intelligente et forte tête. Tous les trois appartiennent au Département V en charge des « cold cases » ou affaires anciennes et non résolues.
Leurs bureaux se trouvent au sous-sol où Assad peut déplier son tapis de prière et surtout faire mijoter un thé que lui seul arrive à boire. Dans le « Dossier 64 », c’est Rose la première à flairer le cas étonnant, bâclé par les enquêteurs de l’époque.
Comme d’ab’, Carl renâcle pour ensuite s’y intéresser car enfin sa femme accepte le divorce. Ce qui l’arrange car il est prêt à replonger pour un nouveau bail avec Mona. Le trio s’affaire dans la cave du commissariat où de trouve le département V et découvre des choses étranges comme plusieurs disparitions survenues aux mêmes dates et presque au même endroit.
L’affaire la plus bizarre concerne la mère maquerelle évaporée du jour au lendemain et sa Mercedes fut retrouvée complètement dépouillée. L’enquête va les emmener à Brenderup, ville où la fabrication des célèbres remorques du même nom débuta. Carl et Assad, en planque, vont aussi se faire exploser leur belle 607 de service.
Ce quatrième opus reste d’une très bonne tenue mais n’a pas l’attrait des trois premiers ouvrages. Le récit traîne un peu en longueur et il ne faut pas hésiter à zapper plusieurs pages. Ceci étant, « Dossier 64 » mérite ses cinq étoiles.
Du polar danois super pro DDDDD
604 pages, Albin Michel, 22,90 €
Format 14,5 X 22,5. Broché
Dominique LE FUR
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Image à la une // On ne présente plus le danois Jussi Adler–Olsen