« Berlin »d’Erwin Olaf à la Galerie Rabouan Moussion
Pour ceux qui ont découvert l’oeuvre d’Erwin Olaf lors des dix dernières années, il est difficile d’imaginer que les difformes, les clowns, les drag queens et les gitans ont été ses premiers héros tant ses toutes dernières séries sont nimbées d’une clarté presque arctique.
Avant d’enchaîner les portraits mondains, le fauve Van Dongen peignait les bordels de Paris. Avant d’immortaliser les collines paisibles du Somerset, le grand reporter Don Mac Cullin photographiait les horreurs de la guerre. Le temps de la maturité, pour certains artistes, devient le temps de la réflexion et de la mise à distance des anciens démons. Erwin Olaf pourrait bien être de ceux-là. S’il a démarré sa carrière sous les sulfureux patronages de Robert Mapplethorpe, d’Helmut Newton et de Joel-Peter Witkin, il s’est fait connaître des collectionneurs, vingt ans plus tard, lorsque que les thèmes du deuil, de la perte et de la solitude l’avaient transformé en un photographe assagi, épris de mélancolie. L’artiste qui autrefois recherchait l’impact direct de l’image, jusqu’à la crudité parfois, est devenu un virtuose de la photographie allusive.
La Galerie Rabouan Moussion expose jusqu’au 23 novembre ce grand photographe aux multiples facettes.
Galerie RABOUAN MOUSSION
www.galerie–rabouan–moussion.com/
121 rue Vieille du Temple
75003 Paris
jusqu’au samedi 23 novembre 2013
Tous les lundis, mardis, mercredis, jeudis, vendredis, samedis
de 10h00 à 19h00
Gratuit
source Mairie de Paris