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Sécurité routière : Manuel Valls se moque des automobilistes !

Quand on est le ministre de gauche le plus populaire à droite, mais dont les résultats ne sont guère plus brillants que ceux d’un Sarkozy, naguère au même maroquin, il faut donc battre de l’air pour faire croire qu’on est en mouvement.

Donc, à défaut de s’en prendre aux véritables délinquants, autant faire croire qu’on va éradiquer la « délinquance routière ». Ça ne mange pas de pain et c’est autrement moins risqué. En effet, avec le père de famille attrapé par la maréchaussée, parce qu’il roulait à 134 km/h plutôt qu’à 130, ou qu’il aura bu trois verres de rosé plutôt que deux, la prise de risque est minimale ; l’homme est généralement solvable, surtout lorsque femme et enfants sont à ses côtés.

En plus, ça rapporte gros, les caisses de l’État étant tragiquement vides ; d’où ces radars immanquablement placés, non point là où ils pourraient éviter des accidents, mais seulement là où ils ont été programmés pour rapporter gros.

Comme toujours, on nous dit que c’est pour notre bien. Ainsi, Manuel Valls, afin de faire passer le nombre de morts sur les routes au-dessous de 2.000, annonce-t-il vouloir faire baisser la vitesse sur autoroute de 130 à 120 et de 90 à 80 sur nationale.

Si certains peuvent juger la mesure révolutionnaire, d’autres la tiendront pour tiède : car à 20 sur nationale et 50 sur autoroute, ce sera toujours plus sûr…

Au fait, 2.000 morts par an, même s’il s’agira toujours de 2.000 morts de trop, le chiffre est dérisoire par rapport à celui des suicides, des accidents domestiques et des maladies nosocomiales, sans même parler de ces crimes crapuleux en voie d’explosion, sachant que dans la France d’aujourd’hui, on peut tuer un homme pour une cigarette refusée…

Mais à cette nouvelle tentative de racket vient se télescoper une autre information, au moins aussi fiable, si ce n’est plus…

Ainsi, ces régulateurs de vitesse qu’on nous a vendus à grands coups de publicité en attendant qu’ils deviennent obligatoires, ne seraient pas pour rien dans les accidents autoroutiers, à en croire une étude du magazine Challenges. Pourquoi ? Pour une simple question de somnolence au volant, l’une des premières causes de la mortalité routière, ce qui recroise les études plus que sérieuses de la très dynamique Ligue de défense des conducteurs.

L’ordre public selon Manuel Valls ? Le désordre établi, tout simplement. Soit l’anarchie plus les gendarmes, lesquels, statutairement, ne sont armés que de pistolets à bouchons, les seuls aptes à faire peur aux honnêtes gens et à faire ricaner les voyous.

Que le gandin de la place Beauvau – il a fait nettoyer sa rue piétonne du quartier bobo de la Bastille de tous ses mendigots afin de rassurer sa musicienne de femme quand elle s’en allait faire ses courses – soit devenu l’idole sondagière des demi-soldes du sarkozysme en dit long sur l’état de la gauche, comme de la droite. Et aussi beaucoup sur celui de la France.

Nicolas
Gauthier

Journaliste, écrivain.

Nicolas Gauthier est auteur avec Philippe Randa des Acteurs de la comédie politique. 29 € À commander en ligne sur francephi.com

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