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Aveugle et cinéphile, c’est possible ! 3éme Festival Audiovision Valentin Haüy 27 avril au 6 mai à l’UGC Gobelins à Paris.

 3ème Festival Audiovision Valentin Haüy

Affiche du 3ème festival Audiovision Valentin Haüy

Fort du succès des années précédentes, le Festival de l’Audiovision Valentin Haüy vous donne rendez-vous pour une 3ème édition du 27 avril au 6 mai à l’UGC Gobelins à Paris.

Une nouvelle fois les personnes aveugles et malvoyantes pourront découvrir au cinéma des films récents en Audiovision. L’ensemble de la programmation, les horaires et les tarifs seront disponibles prochainement.

De nombreux films à l’affiche cette année :

  • A l’Aveugle
  • The Artist
  • La Guerre est déclarée
  • Le Prénom
  • Lock Out
  • Sur la Piste du Marsupilami
  • Un Monstre à Paris
  • The Lady
  • Tree of Life

UGC GOBELINS
66 bis, avenue des Gobelins – 75013 PARIS
Métro : Stations Gobelins et Place d’Italie
Bus : Lignes 27, 47 et 83 – Arrêts Place d’Italie, Mairie du XIIIème

 

L’ensemble de la programmation, les horaires et les tarifs seront disponibles sur le site de l’Association www.avh.asso.fr mi-avril.

 

 

· L’audiodescription ou Audiovision est un procédé qui permet de rendre le cinéma accessible aux personnes aveugles ou malvoyantes grâce à un texte en voix-off décrivant les éléments visuels du film : actions, mouvements, expressions, décors, costumes…

 

· La voix de la description est insérée entre les dialogues et les éléments sonores essentiels de la bande son afin de ne pas nuire à l’œuvre originale. Au cinéma, elle est diffusée par le biais d’un casque relié à un boitier sans fil permettant d’assister à la même séance que le public voyant.

 

· Le développement de l’Audiovision est un engagement majeur de l’AVH. En plus des films qu’elle audiodécrit (70 en 2011), l’AVH organise des projections dans toute la France (283 en 2011) et rencontre les professionnels du secteur pour défendre le droit à la culture pour tous.

 

· L’AVH est légitime pour mener ce combat. C’est elle qui a importé cette technique des Etats-Unis il y a plus de 20 ans et qui l’a développée en France. Depuis, l’AVH a audiodécrit plus de 400 films, ce qui représente plus de 85% de la production en France.

Elle forme les audiodescripteurs et milite pour la reconnaissance de leur statut


 

 

3 questions à Patrick Saonit, responsable Audiovision à l’Association Valentin Haüy :

 

Quelles sont les grandes étapes de l’audiodescription d’un film ?

L’écriture du texte par deux auteurs, cela prend entre trois et dix jours, la validation par le réalisateur ou la production du film et enfin, l’enregistrement par deux speakers et le mixage avec le son du film. Cela prend deux à trois jours.

 

Quel est le coût moyen pour audiodécrire un film en France ?

En France, le coût varie entre 5000 € et 7500 €. A l’Association, le prix est de 5000 € pour un long métrage. Il correspond à l’écriture du texte, son enregistrement et son mixage 24 ou 25 images secondes, ainsi qu’un fichier voix pour DCP.

 

Peut-on dire que tous les films peuvent être audiodécrits ?

Oui, ou presque. Nous avons travaillé sur Les Enfants du Paradis où il y avait de longues scènes de mimes, La Guerre du Feu ou The Artist, films sans dialogues, mais aussi Le Cinquième élément et Matrix, qui sont des films d’action futuristes. Je pense aussi à Tree of Life, un film complexe à audiodécrire. Seuls les films muets basés sur un comique de répétition nous posent problème, comme les petits films de Charlie Chaplin par exemple. Répéter d’une façon orale un gag n’est pas efficace, contrairement au visuel.

 

 

A propos de l’Association Valentin Haüy :

 

L’Association Valentin Haüy, créée en 1889, a été reconnue d’utilité publique en 1891. Son fondateur, Maurice de La Sizeranne, devenu aveugle à l’âge de 9 ans, avait pour ambition de soutenir les aveugles dans leur lutte pour l’accès à la culture et à la vie professionnelle.

 

Aujourd’hui, l’Association Valentin Haüy, à travers ses 110 Comités Régionaux et Locaux et plus de 3 000 bénévoles dans toute la France, poursuit l’objectif premier de son fondateur : lutter avec et pour les personnes déficientes visuelles pour la reconnaissance de leurs droits, leur participation à part entière à la vie sociale et professionnelle, le développement de leur autonomie au quotidien, leur information et l’information du grand public sur la réalité du handicap visuel, les moyens de sa prévention et la nécessité de toujours faire évoluer le regard que la société porte sur le handicap.

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