Le mystère s’épaissit quant au nom de l’auteur. Les informations dont nous disposons confirment bien qu’il fallait oser prendre le nom de « Margot l’enragée ». Nos fins limiers dépêchés sur place sont revenus complètement bredouilles.
Dans ce second ouvrage, le lecteur retrouve la fine équipe d’enquêteurs avec le truculent Serge à la retraite mais à la mauvaise humeur inégalable et qui parle toujours avec sa femme Blanche, morte depuis longtemps. Il y aussi la jeune inspectrice Lila Klaus que l’on appelle aussi Miss Lafleur. L’intrigue se déroule à Bruxelles dans la caste des nantis du corps médical. Quand Georgette est retrouvée morte dans le coffre de sa Volvo, la police peine au départ à trouver une piste.
Fille d’un grand patron, elle était, malgré un physique ingrat, l’épouse d’un élégant et brillant praticien. Après douze ans de vie commune, le couple bat sérieusement de l’aile. Quand un homme parle à Georgette de sa beauté intérieure, elle reçoit comme un coup de soleil. Etienne, son mari et psy de profession, butine avec Marie-Laure, une jeune bibliothécaire mystique.
Il y a aussi les amis du couple, Martine, Lucien et Melchior, musicien et fils d’une diva, barge à la limite de l’internement. Le tout est servi avec comme décor la ville de Bruxelles et sa magnifique architecture et ses spécialités culinaires comme l’Américain (steak de bœuf ou de cheval).
Georgette rêvait d’une grande maison avec un jardin et un bouvier des Flandres. Elle se retrouve morte et dans un coffre. Au début, l’enquête patine car cette disparition peut avoir des origines très différentes. Le musicien, par exemple, a ses fenêtres qui donnent sur la place où se trouvait l’auto de la défunte.
Un homme, une femme jalouse, un rôdeur, qui a commis ce crime ? Le lecteur ne le saura qu’à la dernière minute, peu après que Serge ne confie qu’il est devenu flic après avoir lu « Chiens perdus sans colliers » de Gilbert Cesbron, un ouvrage publié pour la première fois en 1954. Avec ce roman, l’auteur mêle l’intrigue avec une description géographique de la capitale belge. Dulle Grillet souligne aussi l’aspect singulier de cette ville fournissant au lecteur un sérieux aperçu de mots et expressions venues de Flandres.
Un polar flamingant bien sympathique ****
308 pages, Presses de la Cité, 20,50 €
DLF