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LIRE : Retour à Niceville De Carsten Stroud

Nick Kavanaugh, le chef de la police et sa camarade de jeu, Kate, qui officie comme avocate dans cette magnifique cité de Niceville, ont de l’ouvrage car il se passe de bien étranges choses dans le coin, à commencer par Rainey Teague, un enfant diabolique qu’ils ont recueilli dans leur petite famille. Il s’agit du gamin qui avait traversé le miroir dans le précédent roman.

Cette adoption va se révéler catastrophique pour le couple mais la vie poursuit son cours tranquille à Niceville et la police reste sur les dents avec une série de méfaits dont la liste ne semble pas vouloir s’arrêter. Un avion rempli de Chinois s’écrase au décollage sans motif apparent. Peu de temps après, un hold-up qui tourne mal fait quatre morts dans les rangs de la police. Malgré les recherches, les malfrats restent introuvables, tout comme le magot qu’ils ont dérobé. Lors du transfert d’un prisonnier, le fourgon blindé fait un tonneau et Nick est blessé alors que le détenu s’est, lui, fait la belle. Il ne se passe pas une seule semaine sans qu’un nouveau fait divers ne survienne, où une prise d’otages dans un grand magasin suit l’accident de quelques jours.

L’étrange détient aussi une place de choix. Alice, la conseillère d’orientation du collège, disparaît en moins de temps qu’il ne faut pour le dire. Sa voiture est retrouvée mais la jeune femme reste indénichable Rainey qui fréquente cet établissement, n’aime pas trop les cours et fait, plus souvent qu’à son tour, l’école buissonnière. Il en profite pour se rendre dans un endroit inquiétant où le diabolique Néant va prendre le contrôle de son cerveau. Même quand tout semble normal, il se passe toujours de drôles de choses à Niceville avec, par exemple, des revenants qui apparaissent, histoire de tailler une bavette pour ensuite s’évanouir à la vitesse de la lumière.

Ce retour à Niceville révèle aussi de petites trouvailles comme cette unité de mesure qu’est le furlong et qui correspond à 660 pieds ou, plus poétiquement, 220 verges. Du côté des voitures, c’est une vraie catastrophe avec des gros véhicules comme la Chrysler Winstar, la Crown Vic ou l’Envoy GMC. Comme le premier roman, le second appartient à un genre très particulier où se mêle l’intrigue policière et l’au-delà. Le parfum de la nouveauté s’est évanoui mais il s’agit d’un très bon roman.

Un polar surnaturel ! DDDDD

576 pages, Seuil Policier, 22,50 €

Format 14 X 23 cm. Broché

Dominique LE FUR

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