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LIRE – MON PARRAIN DE BROOKLYN De Hesh KESTIN

L’histoire se déroule dans les années 60 aux États-Unis et du côté de la pègre juive New new-yorkaise. L’auteur en profite pour mélanger humour et histoire de gang finalement plus gentil et bon samaritain que criminel.

Hesh Kestin évite ainsi d’avoir à décrire les vilaines pratiques du crime organisé et préfère nous mettre dans la peau d’un jeune et brillant universitaire qui, au premier coup d’œil, n’a rien à voir avec ce milieu mais finalement va se comporter comme un poisson dans l’eau.

Il parle non seulement l’anglais mais aussi le yiddish et, plus étonnement, l’italien, ce qui va lui rendre une fière chandelle le moment venu. Russel Newhouse, le jeune héros, s’occupe d’une association de juifs polonais quand il doit écrire l’éloge funèbre pour la mère du caïd local.

Il restera avec ce dernier qui habite dans un hôtel pendant la semaine de recueillement. Du coup, le brillant intello devient le protégé du chef et apprend les ficelles du métier ainsi que le management adapté à ce secteur d’activité.

Quand le « parrain » disparaît dans des conditions rocambolesques, c’est Russel qui doit reprendre les reines de la fructueuse affaire. Il se révèle bon négociateur et redoutable stratège. Il apprécie aussi les petits plaisirs liés à la fonction comme la visite hebdomadaire de Darcie, compagne rémunérée qui lui fait découvrir des territoires tout entiers de la sexualité qu’il n’avait jamais explorés avec sa Céleste, son ex-copine un peu godiche.

Après cette charmante découverte qui lui a fait œuvrer 6 fois en une seule nuit, il se sent de mieux en mieux dans le rôle de caïd, jusqu’au jour où le FBI pointe le bout de son nez et demande des explications sur Jack Ruby, impliqué dans l’assassinat de Kennedy et ami du chef disparu.

La famille du président JFK en prend d’ailleurs pour son grade dans ce roman et, semble-t-il, à juste raison. Russel n’en a pas fini d’apprendre la vie et le roman se termine par un happy end en demi-teinte. Roman ou fable moderne, « Mon parrain de Brooklyn » se lit avec plaisir sans aucun moment d’ennui, ce qui n’est pas si courant.

Du polar sympathique et atypique DDDD

416 pages, Seuil Policiers, 21,50 €

Format 14 X 22,5. Broché

 

Dominique LE FUR

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