Après La Cinquième Saison, l’auteur remet en scène son héroïne Malin Fors, toujours en lutte contre son alcoolisme maladif. Pour une inspectrice, ce n’est pas très catholique. Sa nouvelle enquête la conduit sur un double crime particulièrement odieux de Patrick et Cécilia Andergren, deux cadres sans problème de blé mais avec une fille adoptée faute d’avoir pu en faire une par les voies naturelles. La police identifie les cadavres des parents mais la fille reste introuvable.
Dans tous le romans l’intrigue est soutenue par une toile de fond, un décor dans le quel circulent les héros. Avec Les Anges Aquatiques, l’envie de mettre bas constitue la trame. Chaque femme serait destinée à assurer la reproduction de l’espèce.
Même Malin qui a une ado se dit qu’elle aimerait bien avoir un polichinelle dans la tirelire. Il est vraiment beaucoup question du désir d’être enceinte pour pouvoir être une femme accomplie et c’est le fil conducteur de ce roman de plus en plus suédois avec les caleçons pour homme Björn Borg, les repros Ikea, belles mais bon marché, que l’on accroche au mur et le Danemark que l’on visite pour uniquement son parc d’attraction Legoland.
L’auteur recourt aussi aux pages en italiques et ce procédé perturbe beaucoup la lecture. Pendant son enquête, Malin se bourre la gueule très sérieusement mais va découvrir le pot aux roses à propos des adoptions d’enfants venus d’Asie du Sud-Est et en même temps du meurtrier des parents. Avec Les Anges Aquatiques, il ne s’agit pas d’un grand cru classé mais plutôt d’une petite récolte agréable et pas chère.
Un polar 150% suédois ****
486 pages, Seuil, 22,50 €
Dominique LE FUR
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