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Tribune libre: Un homme meurt sous les coups de sa compagne,tous les 13 jours

Il nous a paru juste de rappeler un phénomène couvert d’une chape de silence : les hommes battus.

 

 À l’heure où les féministes de France et de Navarre célèbrent en liesse la remise de peine accordée à Jacqueline Sauvage – devenue, malgré elle, une nouvelle Lucrèce -, il nous a paru juste de rappeler à leur bon souvenir un phénomène couvert d’une chape de silence : les hommes battus.

Entre 2012 et 2013, plus de 149.000 hommes auraient été victimes de violences de la part de leurs épouses. Ce qui représente 27 % des cas de violences conjugales, dont 17 % de cas mortels. En 2013, sur 146 personnes décédées dans le cadre de violences conjugales, 25 étaient des hommes ; il s’agissait à chaque fois d’un meurtre ou d’un assassinat, alors que dans les cas inverses, il était le plus souvent question d’homicides involontaires.

Ces chiffres, purement statistiques, doivent cependant être revus à la hausse ; beaucoup d’hommes préférant se taire et subir, ou bien quitter leur compagne sans faire d’histoires, plutôt que d’exposer leur calvaire devant la justice et les médias. Ce qui, rappelons-le, est aussi handicapant pour eux et leur reconstruction que pour lesdits médias qui sous-estiment injustement ce phénomène.

Les arguments d’« emprise » et de « honte » sont constamment invoqués par les féministes afin de justifier qu’une femme subisse sans broncher coups, viols et humiliations pendant des décennies ; nous vous laissons alors imaginer combien grande doit être la honte de l’homme molesté, souvent humilié, parfois violé par sa femme, préférant la souffrance ou la fuite au bruit et au parquet grinçant des tribunaux. Cela explique, selon l’Observatoire national de la délinquance, que seuls trois hommes sur cent déposent plainte.

Qui sont ces martyrs silencieux ? D’après les psychologues et les statisticiens, il s’agit majoritairement d’hommes âgés de trente à cinquante ans, pères de famille, souvent sans diplômes et mal payés, sans grande vie sociale et refermés sur eux-mêmes. Vous comprendrez aisément qu’il s’agit là d’un de ces portraits types dont nos amis psychologues sont friands ; car en vérité, nul ne peut se prémunir d’être un jour un homme battu, quelle que soit sa profession, ses diplômes et son milieu social.

Qu’en disent nos chères féministes ? On retiendra la phrase d’Anne-Cécile Mailfert, porte-parole d’Osez le Féminisme !, déclarant, outrée, « Il faut faire très attention avec ce sujet-là ! », comme si évoquer les violences faites aux hommes niaient celles dont souffrent les femmes. L’on retiendra aussi qu’à Lyon, le 13 octobre 2012, des féministes ont saboté une conférence portant sur les hommes battus. Inutile de vous dire qu’il n’y eut aucune poursuite judiciaire.

nicolas
Nicolas Kirkitadze
Étudiant en Histoire
Source Boulevard Voltaire

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